CM-CIC a renouvelé sa recommandation Alléger avec un objectif de cours de 27 euros sur EADS. L'analyste juge que l'accord conclu hier entre les différents actionnaires du géant européen offre des conditions de sortie favorables à ces derniers (à savoir Daimler et Lagardère). En partant d'un prix moyen de rachat des titres de 27 euros, CM-CIC a calculé que cela représentera une dépense de 3,3 milliards pour EADS (sachant que la trésorerie nette était de 8,5 milliards à fin septembre). CM-CIC estime que les cessions nettes de titres seront significatives, soit près de 27% du capital.

Après le rachat de 15% du capital émis par EADS il restera toutefois 12% du capital, vendu directement sur le marché, dont au moins 7,5% (soit 63 millions de titres) au plus tard le 31 juillet 2013. La vente de la moitié de la participation de Daimler soit 7,44% devrait être vendu avant la fin de l'année 2012. L'afflux de papier sur le marché risque d'être considérable au cours des 12 prochains mois s'inquiète CM-CIC.

Le rachat des 15% du capital par EADS sera effectuée en 2 tranches égales de 7,5%. La première sera réservée aux actionnaires qui ne sont pas partie prenante de l'opération tandis que la deuxième sera essentiellement réservée à Lagardère à hauteur de 5,5%.

Les titres rachetés par EADS ont vocation à être détruit ce qui entraînera une relution
des résultats. Le bénéfice par action estimé pour 2013 devrait être de 2,57 euros comparé à 2,24 euros.

Au final, les conditions de l'opération apparaissent très favorables aux actionnaires
sortants mais CM-CIC trouve regrettable que les actionnaires qui souhaitent rester au capital ne soient pas mieux récompensés de leur fidélité.

"La relution du capital est un point positif mais elle ne nourrit pas son homme serait-on tenté de dire" a conclu le bureau d'études.