Genève (awp) - La compagnie aérienne Easyjet a connu en 2018/19 un envol de sa fréquentation sur l'aéroport de Bâle-Mulhouse, où les capacités ont été renforcées. Près de 40% des passagers transportés par le groupe britannique en Suisse ont ainsi foulé le tarmac rhénan.

Sur l'exercice décalé clos à fin septembre, le nombre de passagers a crû de 5,6% sur l'ensemble du territoire helvétique à 15,1 millions de personnes, ont indiqué aujourd'hui les responsables lors d'une conférence de presse à Genève.

L'aéroport de Bâle-Mulhouse a vu sa fréquentation bondir de 13,7% à 5,8 millions de passagers. "Le positionnement de deux appareils supplémentaires au cours de l'année" a dopé la croissance, a expliqué Thomas Haagensen, directeur des marchés du groupe Easyjet. L'Euroairport rhénan abrite désormais 12 avions du pionnier de l'aviation à bas coûts en Europe.

A Genève-Cointrin, Easyjet possède 14 appareils. En 2018/19, la compagnie y a transporté 8,4 millions de passagers, en modeste hausse de 1,5%. Les initiatives du concurrent Swiss, qui veut mieux se profiler sur le tarmac genevois ne sont pas eu d'impact notable. "C'est notre pain quotidien", a imagé le responsable.

Bâle copie Genève

A en croire M. Haagensen, les restrictions décidées en avril dernier par le Grand Conseil de Bâle-Campagne n'ont pas eu d'incidence sur les opérations à l'Euroairport. Alors que le mécontentement des riverains reste fort, à Bâle comme à Genève, le dirigeant a assuré que sa compagnie restait "à l'écoute".

"L'Euroairport est sur territoire français (...). Le Parlement bâlois a une influence, mais toute relative par rapport à ce qui peut s'y faire", a rappelé Jean-Marc Thévenaz, directeur d'Easyjet Suisse. Une solution est cependant à l'étude. "Ils sont en train de réfléchir à un modèle genevois, d'avoir des courbes de bruit comme le PSIA le propose", a-t-il indiqué, faisant référence au Plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique élaboré pour Cointrin.

L'aéroport de Zurich, une base moins importante pour la compagnie de Luton, a stagné à environ un millions de passagers.

Easyjet Suisse n'a pas tenu les niveaux de croissance de l'exercice précédent, où il avait enregistré une hausse des passagers de plus de 7%. "Il faut se rappeler que l'année dernière, nous avions repris une grande partie d'Air Berlin et nous nous étions installés à (l'aéroport berlinois de) Tegel, ce qui a créé énormément de croissance" aussi en Suisse, a rappelé Thomas Haagensen, qui parle d'un retour "à la normalité".

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