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LONDRES, 20 décembre (Reuters) - Des militaires britanniques ont été déployés jeudi à l'aéroport de Gatwick, survolé à plusieurs reprises par des drones de grande taille qui ont paralysé le trafic aérien à l'approche de Noël.

Tous les vols ont été annulés et plusieurs milliers de passagers ont dû patienter, tandis que la police tentait vainement de mettre la main sur les pilotes de ces engins qui sont réapparus à chaque fois que le trafic était sur le point de reprendre.

Ils ont été repéré pour la première fois mercredi soir au abords du deuxième aéroport britannique, qui se trouve à une cinquantaine de kilomètres au sud de Londres.

Selon les forces de l'ordre, rien ne permet privilégier la piste terroriste.

"Nous déploierons les forces armées. Nous sommes là pour aider et pour faire tout ce que nous pouvons", a déclaré à la presse le ministre de la Défense, Gavin Williamson.

Vers 17h00 GMT, easyJet, premier usager de Gatwick, a annoncé avoir annulé tous les vols prévus jeudi faute d'informations sur la reprise du trafic.

La direction de l'aéroport s'est contentée d'indiquer qu'il resterait fermé jusqu'à nouvel ordre. Environ 115.000 personnes devaient y passer dans la journée.

Aucune perturbation de cette ampleur n'avait eu lieu depuis l'éruption en 2010 d'un volcan islandais, dont l'immense nuage de cendres avaient cloué les avions au sol.

La porte-parole de la Première ministre, Theresa May, a parlé d'actes "irresponsables et totalement inacceptables".

Les vols ont été interrompus mercredi à 21h03 GMT après le repérage de deux drones. Une vingtaine d'unités de la police ont été mobilisées pour chercher les pilotes.

"Il s'agit de drones de taille commerciale. Chaque fois que Gatwick tente de rouvrir la piste, ils réapparaissent", a souligné le ministre des Transports, Chris Grayling, qui, selon Sky News, a levé temporairement les restrictions concernant les vols de nuit au départ des autres aéroports pour compenser les annulations. (Sarah Young, Ismail Shakil et Kate Holton, avec Alistair Smout; Guy Kerivel et Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Tangi Salaün)