Remarquable performance opérationnelle alors que l'EBITDA consolidé passe en territoire positif
PUBLICATION RES./CA

Une série de bonnes nouvelles accompagne cette publication. Les améliorations techniques apportées à l’usine Sines et une forte augmentation des volumes par rapport à une base exceptionnellement faible au S1 2018 se sont soldés par un premier semestre très réussie en termes de croissance de chiffre d’affaires et par un EBITDA consolidé pour la première fois positif. Soutenues par la poursuite des efforts en matière d’expansion, les perspectives pour Ecoslops à l’horizon des prochaines années sont prometteuses.


ACTUALITÉ
  • Le chiffre d’affaires du S1 2019 s’est établi à 4,6m€ et a pratiquement doublé par rapport à l’an dernier (2,6m€). La contribution des ventes de produits raffinés a atteint 3,6m€.
  • La production totale a été de 13 360t (contre 6 080t au S1 2018). Globalement en ligne avec nos prévisions, la production vendue a atteint 12 000t. En raison de la baisse des cours du Brent (-12%) et des effets de change favorables (+5%), l’ASP/t a diminué de 7%.
  • La surperformance marquée s’explique par l’exceptionnelle faiblesse des bases de comparaison, le S1 2018 n’ayant compté que trois mois d’activité réelle alors que l’usine de Sines a été arrêtée entre janvier et mars pour être rénovée.
  • L’EBITDA consolidé a atteint 125k€ (contre -710k€ l’an dernier). L’usine de Sines a généré un EBITDA de 800K€.


ANALYSE

Ecoslops a enregistré de très bonnes performances au S1 2019, fonctionnant désormais à pleine capacité alors que le S1 2018 avait été pénalisé par l’arrêt de l’usine Sines pour y apporter des améliorations techniques. La décision difficile à prendre de sacrifier un trimestre de production pour permettre des modifications autorisant le traitement de slops plus léger s’est à coup sûr avérée payante. L’amélioration du mix produit découlant de l’accès à une gamme plus étendue de slops a permis de faire face à la baisse des cours du Brent et de capitaliser sur la hausse de 129% des volumes. Par conséquent, les ventes de produits raffinés ont atteint 3,6m€ (contre 1,7m€ l’an dernier).

Sur le plan de la rentabilité, les résultats ont été tout aussi impressionnants. A 125k€, l’EBITDA du groupe a été pour la première fois positif, un exploit permis par la génération d’un EBITDA de 0,8m€ par l’usine Sines couvrant les coûts de la structure. Le contraste est marqué par rapport à la perte de 710k€ rapportée l’an dernier et reflète les améliorations apportées à l’unité Sines sur le plan opérationnel ; un savoir-faire qui sera certainement mis à profit une fois l’unité de raffinage de Marseille en ligne au sein du complexe Total de La Mède.

La vision à long terme de la direction est maintenue, avec des investissements importants dans le projet marseillais entraînant une perte d’exploitation à l’échelle globale. Cette dernière n’est toutefois que secondaire. En effet, la croissance potentielle une fois le deuxième site d’une capacité annuelle de 30 000t en ligne fera plus que compenser les pertes à court terme. La mise en service de l’unité marseillaise est désormais prévue pour mi-2020, l’assemblage de l’unité de raffinage P2R devant intervenir dans le courant du S1 2020. Les 3,8m€ d’investissements au S1 se retrouvent au niveau de la dette nette du groupe, à 2,8m€ (contre une trésorerie nette positive de 42k€ fin 2018). De plus, la robustesse du financement encore disponible, dont 18m€ encore à tirer auprès de la BEI, témoigne de la confiance des investisseurs dans les capacités d’Ecoslops à enchaîner les succès sur le plan opérationnel.

Concernant les efforts sur la croissance future

Le projet d’Anvers est actuellement en phase d’études réglementaires. Les autorités belges présenteront leurs conclusions d’ici fin 2019. Alors qu’elles semblent très intéressées par la solution apportées par Ecoslops (et ses retombées écologiques), les autorisations administratives pourraient être obtenues plus rapidement, permettant une mise en service et une exploitation en 2021. En ce qui concerne le concept de raffinerie de taille réduite (baptisée Mini-P2R), le programme pilote sur le site Sines s’est conclu avec succès. Les discussions avec les partenaires intéressées ont commencé avec l’objectif de signer les premiers contrats au S2. Enfin, le projet du canal de Suez est encore dans ses premières phases. Les études de faisabilité préliminaires seront présentées aux autorités égyptiennes d’ici fin 2019.


IMPACT

Compte tenu de ces bons résultats, nous ne réviserons qu’à la marge nos estimations, et ce principalement pour tenir compte du report de la mise en service de l’unité marseillaise (que nous attendions au T1 2020). Les résultats du S1 étant en ligne avec nos attentes déjà optimistes, nous ne comptons pas modifier nos prévisions en termes de chiffre d’affaires ou de rentabilité. La valorisation d’Ecoslops devrait rester attrayante, soutenue par les bonnes performances du groupe au niveau de l’opérationnel et un portefeuille de projets permettant de tirer profit de la transition vers l’économie circulaire et hors du carbone.