(Actualisation: réaction de marché, commentaires d'analystes, nouveau consensus fourni par la société, commentaire du PDG sur le rythme des acquisitions)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--L'émetteur de titres de services prépayés Edenred grimpe en Bourse mardi après la publication de ses résultats semestriels, le marché saluant la croissance organique robuste du groupe, malgré une prévision de résultat d'exploitation (Ebit) légèrement inférieure au consensus.

A 12h40, Edenred s'adjugeait 1,7%, à 46,08 euros, après avoir commencé la séance dans le rouge. "Le marché était un peu mi-figue mi-raisin en début de séance mais le ton de la direction lors de la conférence analystes était optimiste, ce qui a pu rassurer le marché et l'amener à se focaliser sur la croissance impressionnante du chiffre d'affaires opérationnel au deuxième trimestre [14,6% en données organiques, ndlr]", a souligné un analyste.

Concernant ses perspectives pour 2019, le groupe spécialisé dans les avantages aux salariés, les solutions de mobilité professionnelle et les paiements aux entreprises a indiqué vouloir atteindre un Ebit compris entre 520 et 550 millions d'euros, contre 461 millions d'euros en 2018. Le milieu de fourchette de cette prévision, à 535 millions d'euros, s'avère légèrement inférieur au consensus des analystes, qui s'élève à 542 millions d'euros, remarque Oddo BHF.

Edenred a également confirmé les objectifs fixés dans son plan stratégique "Fast Forward", à savoir une croissance organique de son chiffre d'affaires opérationnel supérieure à 7%, une croissance organique de l'Ebit opérationnel (soit l'Ebit retraité des autres revenus) supérieure à 9%, ainsi qu'une croissance organique de la marge brute d'autofinancement avant autres charges et produits supérieure à 10%.

"La probabilité que nous battions [ces objectifs, NDLR] est forte", a néanmoins reconnu le PDG du groupe, Bertrand Dumazy, lors d'une conférence téléphonique avec des journalistes.

Edenred a par ailleurs déclaré s'attendre à la poursuite d'une croissance soutenue de son activité dans toutes les zones géographiques et toutes les lignes de produits. "Nous devrions connaître un bon deuxième semestre, de même nature que le premier", a déclaré Bertrand Dumazy.

Sur la période de janvier à juin, le résultat net d'Edenred a atteint 146 millions d'euros, contre 124 millions d'euros au premier semestre 2018, soit une augmentation de 18%, a indiqué l'entreprise.

Le revenu total est ressorti à 777 millions d'euros, en hausse de 16,8% en données publiées et de 14,6% en données comparables.

Le chiffre d'affaires opérationnel a atteint 748 millions d'euros, en progression de 14,4% en données comparables. Les autres revenus (ex-chiffre d'affaires financier) ont atteint 29 millions d'euros. Le chiffre d'affaires opérationnel est généré par l'émission de titres de services prépayés à proprement parler, tandis que les autres revenus le sont par le placement de la trésorerie du groupe.

Au Brésil, pays qui contribue le plus aux résultats du groupe, le chiffre d'affaires opérationnel a enregistré une croissance de 12,3% en données comparables.

Au premier semestre, l'Ebit d'Edenred a progressé de 15,6% en données publiées et de 15,4% en variation organique, à 249 millions d'euros. L'Ebit opérationnel a pour sa part augmenté de 15,6% en données publiées et de 14,9% en données organiques, à 220 millions d'euros.

Selon le consensus fourni par la société, les analystes tablaient en moyenne sur un Ebit opérationnel de 222 millions d'euros et sur un chiffre d'affaires opérationnel de 738 millions d'euros.

La marge brute d'autofinancement avant autres charges et produits s'est établie à 264 millions d'euros, en progression de 22,8% en données comparables.

Concernant la politique d'acquisition d'Edenred, Bertrand Dumazy a précisé que celle-ci demeurait inchangée, le groupe se focalisant sur les acquisitions ciblées dans les Avantages aux salariés. Le PDG a expliqué que le groupe disposait actuellement d'une force de frappe d'environ 1 milliard d'euros en mobilisant de la dette, mais pourrait également utiliser son capital pour procéder à des acquisitions. "S'il y a besoin d'accélérer [le rythme des acquisitions], nous l'accélérerons, mais nous ne relâcherons pas notre discipline financière stricte", a également affirmé Bertrand Dumazy.

-Julien Marion, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 94; jmarion@agefi.fr ed: VLV - LBO

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