"

Le rachat d'une partie des activités nucléaires du groupe américain Constellation Energy par le groupe français EDF devrait être retardé. En effet, la Commission du Service public de l'Etat du Maryland (Etats-Unis) a estimé que cette acquisition nécessitait l'obtention de son autorisation.

EDF, qui était déjà principal actionnaire de Constellation, a conclu un accord fin 2008 avec Constellation Energy pour faire l'acquisition de près de la moitié de son activité nucléaire, et ce pour un montant de 4,5 milliards de dollars. A l'époque, le milliardaire américain Warren Buffett avait fait une offre sur la totalité du groupe américain.

'Bien que nous ne soyons pas d'accord avec la décision de la Commission [du Service public du Maryland], nous continuerons à travailler dans le sens de l'achèvement de cette transaction', a indiqué un porte-parole d'EDF.

De son côté, Constellation a fait savoir qu'il comptait faire appel de la décision de la Commission, tandis qu'EDF va probablement déposer une demande d'autorisation auprès de la Commission. Cette dernière veut faire un examen plus approfondi du dossier avant de donner son autorisation.

'Nous ne sommes pas du tout d'accord avec la conclusion de la commission selon laquelle l'investissement de moins de 50% d'EDF dans notre filiale nucléaire se traduira par l'acquisition par EDF du pouvoir d'exercer une 'influence substantielle' sur notre société de services public BGE', a déclaré le directeur général de Constellation, Mayo Shattuck, dans un communiqué.

Par ailleurs, le groupe EDF a démenti ce jeudi vouloir monter dans le capital de Dalkia, sa filiale commune avec Veolia Environnement, a indiqué un porte-parole du groupe. Dalkia, spécialisée dans les services énergétiques, est détenue à 66% par Veolia et à 34% par EDF.

Or, selon Les Echos, EDF aurait l'intention de 'monter à 50 % [dans Dalkia] sans avoir à ajouter trop de cash, EDF cherchant au contraire à se désendetter'. 'L'objectif est surtout de faire vivre un partenariat vieux de neuf ans et dont il profite finalement très peu malgré une concurrence accrue', avance le quotidien économique.

C.L. (avec agences)

"