Ajoute mise en examen de deux dirigeants de REN

LISBONNE (awp/afp) - Le patron du groupe électricien Energias de Portugal (EDP) Antonio Mexia, un ancien ministre de centre droit âgé de 59 ans, a été mis en examen dans le cadre d'une enquête pour corruption, a annoncé vendredi le ministère public.

Le patron de la filiale d'EDP pour les énergies renouvelables, Joao Manso Neto, et deux cadres dirigeants du gestionnaire du réseau électrique REN, Joao Conceiçao et Pedro Furtado, ont également été mis en examen, a indiqué le parquet dans un communiqué.

Le Département central d'enquête et action pénale avait annoncé plus tôt dans la journée des perquisitions aux sièges d'EDP et de REN, ainsi que dans les bureaux du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) à Lisbonne.

Cette enquête porte sur "des faits susceptibles de constituer des crimes de corruption active, corruption passive et prise illégale d'intérêt", a précisé cette unité du ministère public en charge des grandes affaires politico-financières.

Les soupçons des enquêteurs portent sur "les procédures législative et administrative" qui sont à l'origine d'une compensation financière versée par l'Etat portugais à EDP depuis 2007. Afin de libéraliser le marché électrique portugais et mettre fin au monopole d'EDP, l'Etat avait mis fin à une série de contrats signés avec cette ancienne entreprise publique.

Patron d'EDP depuis 2006, Antonio Mexia était ministre des Travaux publics, des transports et des communications au sein du gouvernement de centre droit qui a décidé en 2004 d'attribuer cette compensation financière à EDP.

Au terme d'une privatisation progressive entamée en 1997, l'Etat portugais a vendu en décembre 2011 21,35% du capital d'EDP au groupe public chinois China Three Gorges, devenu alors son principal actionnaire, pour 2,7 milliards d'euros.

En février 2012, le Portugal a cédé 40% du réseau électrique REN au chinois State Grid et au groupe omanais Oman Oil pour 592,21 millions.

tsc/pb