Zurich (awp) - Le groupe EFG International ambitionne de développer ses activités en Amérique latine, et notamment au Chili, où l'établissement zurichois a inauguré à mi-mars sa 3e filiale, après celles du Pérou et de Colombie. "Nous aimerions atteindre une masse sous gestion (AuM) de 2 mrd USD dans une période cinq ans", a affirmé à la presse locale John Williamson, qui a récemment repris la présidence du conseil d'administration d'EFG, après en avoir assumé la direction entre 2011 et 2015.

Le gestionnaire de fortune zurichois, en passe de ravaler la banque tessinoise BSI, voit le Chili comme un "bon pari à long terme". Sollicité mercredi par AWP, il n'a pas souhaité fournir plus de détails concernant la marche de ses affaires au Chili ou en Amérique latine, renvoyant aux partiels publiés précédemment.

Le président d'EFG a cependant soutenu que la région était une des zones-clés pour la croissance du groupe, qui aspire à devenir le numéro un de la banque privée globale en Amérique latine, où la banque dispose déjà d'une masse sous gestion "assez substantielle de 9 mrd USD", a-t-il ajouté.

En février, le directeur financier (CFO) d'EFG, Giorgio Pradelli, avait indiqué qu'à fin 2015, les AuM de la région Amériques se montaient à 11,6 mrd CHF, représentant 14% des AuM du groupe (83,3 mrd). Fin juin 2016, la proportion était toujours la même, mais les AuM avaient fondu de 400 mio CHF (80,6 mrd à l'échelle du groupe).

Mentionnant le rachat de BSI, M. Williamson a indiqué que la transaction devrait doubler la taille d'EFG en Amérique latine, faisant du gestionnaire zurichois "un acteur encore plus important".

S'il s'est déclaré satisfait de la marche des affaires après moins d'un an après l'inauguration de la filiale chilienne, le banquier britannique a rappelé qu'EFG évaluait ses activités sur la base de cycles quinquennaux. "Nous jugerons le succès des affaires d'ici cinq ans", a-t-il conclu.

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