Paris (awp/afp) - Eiffage, géant français du BTP et des autoroutes, a fait nettement progresser ses revenus et ses bénéfices l'an dernier, porté par ses deux grandes activités, a-t-il annoncé mercredi, tablant sur une nouvelle hausse en 2020, mais à un rythme moindre.

L'an dernier, le numéro 3 français du BTP, derrière Bouygues et Vinci, a dégagé un chiffre d'affaires de 18,14 milliards d'euros, soit une hausse de 9,4%, et un bénéfice net de 725 millions, soit une progression de 15,3%.

C'est toutefois un peu moins que prévu par les analystes, compilés par Bloomberg, qui tablaient sur un bénéfice de 733 millions d'euros.

Comme Vinci, les deux grandes branches d'activité d'Eiffage sont les chantiers de BTP et les concessions de transports, et le groupe a affiché des performances solides sur les deux plans.

Sa branche de travaux a ainsi vu ses revenus progresser à l'aide, notamment, des activités de construction d'infrastructures à la suite de multiples contrats liés aux gares et aux futures lignes des transports du Grand Paris.

Quant aux concessions, qui se résument pour l'heure largement aux autoroutes, le chiffre d'affaires y progresse aussi, dans un contexte nettement plus favorable qu'un an plus tôt, la grève SNCF ayant fait suite au mouvement des "gilets jaunes".

Le trafic autoroutier a "été favorablement impacté, au quatrième trimestre en France, par les perturbations du service ferroviaire, tandis que le dernier trimestre 2018 avait été affecté par des mouvements sociaux", a souligné Eiffage dans un communiqué.

Pour l'avenir, le groupe compte faire encore profiter cette année ses revenus et ses bénéfices, en particulier grâce à des acquisitions majeures dans les concessions, en particulier une entrée en scène dans les aéroports à Lille et Toulouse, dont il a récupéré le contrôle auprès du chinois Casil.

"La croissance sera toutefois plus limitée en 2020 compte tenu d'une moindre augmentation du carnet de commandes des travaux fin 2019 (+2%) qu'un an auparavant (+15%)", a prévenu le groupe, qui avait bénéficié un an plus tôt d'un afflux de contrats liés au Grand Paris.

afp/rp