Une nationale ne pouvant être concédée au secteur privé, la RN79 sera transformée sur 90 kilomètres en autoroute A79, avec péage.

L'attributaire de la concession de 40 ans aura notamment pour mission d'élargir en deux fois deux voies ce tronçon de la RCEA (Route Centre Europe Atlantique), axe transversal de l'Hexagone considéré comme l'une des routes les plus dangereuses de France.

Le projet représente un investissement de l'ordre de 600 millions d'euros, a précisé Benoît de Ruffray, PDG d'Eiffage, au cours d'une conférence de presse consacrée au résultats semestriels du groupe de BTP et ce concessions.

Si la privatisation d'une route nationale est très rare tant le sujet est politiquement sensible, l'Etat y voit un moyen d'accélérer la réalisation de travaux en ces temps de disette pour le financement pour les infrastructures.

Eiffage a également déclaré qu'il postulerait à la privatisation de l'aéroport de Lille, pour laquelle l'appel à candidatures est escompté au second semestre.

La santé financière actuelle du groupe l'incite à tenter à son tour l'aventure aéroportuaire, emboîtant ainsi le pas à Vinci qui a fait de ce secteur l'un des axes prioritaires de son développement.

Eiffage n'a actuellement aucune concession d'aéroport. Il a postulé l'an dernier à la privatisation de la plateforme de Belgrade, finalement remportée par Vinci.

(Gilles Guillaume, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Eiffage, Vinci