Les syndicats, qui ont déposé un préavis de grève de lundi à mercredi, veulent peser sur les négociations relatives à la reconversion du personnel alors qu'une cinquième réunion sur le sujet avec la direction est prévue mardi à Paris.

Le taux de grévistes était estimé lundi à 30,5% par la direction. Les syndicats n'étaient pas en mesure de fournir une évaluation.

Le réacteur numéro 1, le seul actuellement en activité dans la centrale alsacienne, délivrait 180 MW dans la journée pour une puissance nominale de 880 MW selon RTE (Réseau de transport d’électricité).

"L'accompagnement social qui nous est actuellement proposé par EDF n’est pas à la hauteur de ce qui est attendu par les personnels", a expliqué à Reuters Jean-Luc Cardoso, responsable de la CGT sur le site.

Les négociations sur le sort des 750 salariés d’EDF, qui ont débuté en décembre, portent sur les primes à la reconversion, les aides au déménagement et les indemnisations pour la perte de valeur des biens qu'ils devront vendre en partant, a-t-il précisé.

Les deux réacteurs de 900 MW qui sont en service depuis 1977 au bord du Rhin doivent être mis à l'arrêt au moment de l'entrée en service de l'EPR de Flamanville dans la Manche, soit en principe fin 2018 ou début 2019, conformément à la loi de transition énergétique de 2015.

(Pascale Denis, avec Gilbert Reilhac à Strasbourg, édité par Yves Clarisse)