Sommé par le gouvernement de ré-inventer une filiale nucléaire en déliquescence, EDF s'est exécuté. L’électricien français a présenté ce matin le plan " excell " permettant à la filière nucléaire d'atteindre "le plus haut niveau de rigueur, de qualité et d'excellence". Le défi est de taille au vu de la dérive du chantier du réacteur EPR de Flamanville (Manche) : le retard de dix ans a entraîné une multiplication par quatre (12,4 milliards d’euros) de son budget initial.

La mise en oeuvre de ce plan sera supervisée par un Délégué général à la qualité industrielle et aux compétences qui rapportera directement au Président-directeur général d'EDF.

Excell sera déployé dès 2020, un budget spécifique de 100 millions d'euros lui étant alloué pour la période 2020 - 2021. Il reposera sur trois axes : le renforcement de la qualité industrielle; le renforcement des compétences et le renforcement de la gouvernance des grands projets nucléaires.

Le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy,  a déclaré : " Le plan excell doit permettre de créer les conditions d'un regain de confiance dans la filière nucléaire française et de répondre aux difficultés décrites dans le rapport de Jean-Martin Folz. Notre objectif est de permettre au nucléaire, énergie neutre en carbone, de continuer de jouer pleinement son rôle dans la lutte contre le changement climatique. "