Des associations d'énergéticiens alternatifs et de grands consommateurs d'électricité ont fait savoir mi-avril que le gouvernement envisageait de restreindre l'Arenh (Accès régulé au nucléaire historique), qui permet aux rivaux d'EDF de lui acheter des volumes d'électricité d'origine nucléaire à un prix fixé à 42 euros par mégawatts/heure pour approvisionner leurs propres clients.

Le mécanisme, conçu pour développer la concurrence sur le marché français, est effectif depuis 2011.

"Je voudrais émettre devant vous un voeux (...) fondamental, c'est celui que soit adoptée une régulation meilleure, une régulation appropriée, une régulation équitable, une régulation adaptée aux réalités d'aujourd'hui", a déclaré Jean-Bernard Lévy lors de l'assemblée générale des actionnaires d'EDF.

"Je pense à la nécessité de mettre fin au dispositif de l'Arenh, qui n'a plus aujourd'hui de raison d'être", a précisé le PDG, ajoutant qu'il souhaitait aussi une meilleure rémunération pour Enedis, filiale de distribution d'électricité d'EDF, ainsi qu'un cadre favorable à la construction de nouvelles centrales nucléaires en France et en Grande-Bretagne.

EDF souligne régulièrement l'impact négatif de l'Arenh sur ses résultats, critiquant un prix de vente trop bas et les possibilités d'arbitrage de ses concurrents.

La Cour des comptes a pour sa part proposé mi-mars de modifier le dispositif afin de l'adapter aux coûts croissants du nucléaire.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)

Valeurs citées dans l'article : Total, Engie, Electricité de France, Direct Energie