Le titre EDF s'affiche ce vendredi soir en hausse, le titre gagnant près de 2% à quelques minutes de la clôture, poussé notamment par deux analyses positives.

UBS confirme en effet son conseil d'achat sur l'action du groupe à dominante électronucléaire, au lendemain de la présentation du plan énergétique pluriannuel du gouvernement français. L'objectif de cours à 12 mois est ajusté à la hausse de 16 à 17 euros, d'où un potentiel de hausse de plus de 15%.

En effet, ce plan stratégique est plus favorable au nucléaire que les analystes ne l'escomptaient. Les fermetures de réacteurs envisagées sont moins nombreuses qu'UBS le le craignait. De plus, la part de l'énergie atomique dans le mix énergétique français devrait bien être ramenée à 50%, mais en 2035, et non plus en 2025. Enfin, le tout s'accompagnera d'une nouvelle régulation relative à l'énergie nucléaire destinée à protéger les consommateurs des hausses de prix, mais qui entend aussi assurer à EDF des coûts de production bas.

Le bureau d'études Jefferies confirme également son conseil d'achat sur l'action EDF, avec un objectif de cours fixé à 17,5 euros.

Avant les annonces de la veille, le marché bruissait de rumeurs relatives à une éventuelle scission d'EDF, suivant le modèle allemand. Où en est-on, se demande Jefferies ? Le ministre de l'Ecologie, François de Rugy, a réaffirmé que le gouvernement entend maintenir 'l'intégrité' d'EDF tout en considérant la constitution de 'différentes unités'. 'Bien que ce point reste flou', écrit Jefferies, 'notre scénario le plus probable est le suivant : il serait question de loger des actifs d'EDF dans des filiales, alors qu'une scission semble avoir été exclue', en déduisent les spécialistes.

Cela étant, rapporte Jefferies, les agences de presse se font l'écho d'un projet selon lequel les activités nucléaires d'EDF seraient isolées dans une filiale, et le reste (le 'nouvel EDF', soit les renouvelables et les réseaux) dans une autre. L'Etat contrôlerait ces deux entités via un holding qui serait actionnaire à 100% de la première, les minoritaires étant reportés au tour de table de la seconde. Selon Jefferies, ce scénario (qui n'est pas le plus probable aux yeux des spécialistes) serait de nature à engendrer une valorisation substantielle du 'nouvel EDF', qui pourrait coter au-delà de 19 euros par action.


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