EDF (+8,74% à 12,755 euros) est propulsé à la deuxième place de l’indice SBF 120 par une performance opérationnelle et un dividende meilleurs que prévu. L’année dernière, l’Ebitda de l’électricien a progressé de 12,1% (+8,4% en organique) à 16,7 milliards d’euros, dépassant le consensus Refinitiv s’élevant à 16,3 milliards d’euros. Il a bénéficié de meilleures conditions de prix en France et au Royaume-Uni, qui ont compensé en partie la baisse de la production nucléaire, et d'une forte performance d'EDF Renouvelables.

Cette dernière activité a généré un Ebitda en progression de 33,5% à 1,193 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires du groupe est en hausse de 4%, dont 3,5% en organique, à 71,32 milliards d'euros.

Cette bonne surprise au niveau opérationnel s'accompagne d'un dividende plus généreux qu'anticipé. EDF a proposé le versement d'un dividende de 0,48 euro par action au titre de l'exercice 2019, correspondant à 45 % de taux de distribution du résultat net courant. Il est bien supérieur au consensus Bloomberg s'élevant à 0,327 euro.

L'endettement financier net du groupe s'élève à 41,1 milliards d'euros à fin décembre 2019, soit une hausse de 7,7 milliards sur un an. Cette hausse est essentiellement attribuable à l'impact de la norme comptable IFRS16 (4,5 milliards d'euros au 1er janvier 2019). Le ratio d'endettement financier net rapporté à l'Ebitda s'établit à 2,46, soit un niveau inférieur à l'objectif de 2,7.

Cette année, l'électricien cible un Ebitda compris entre 17,5 et 18 milliards d'euros et des investissements d'environ 15,5 milliards d'euros. Le ratio d'endettement financier net est attendu à environ 2,6 alors qu'il prévoit de céder entre 2 et 3 milliards d'euros d'actifs entre 2019 et 2020.

EDF cible enfin un taux de distribution du résultat net courant compris entre 45% et 50%.

Barclays souligne que les perspectives sont légèrement meilleures que les attentes, ce qui devrait être considéré comme très positif car elles avaient déçu l'année dernière.