Par décision du 25 juin 2019 dévoilée aujourd'hui, l'ASN (Autorité de la sûreté nucléaire) a prescrit à EDF le renforcement complémentaire d'une portion de la digue du canal de Donzère-Mondragon protégeant la centrale nucléaire du Tricastin et la surveillance de cette portion de digue. Le 27 septembre 2017, l'ASN avait imposé la mise à l'arrêt provisoire des quatre réacteurs de la centrale nucléaire du Tricastin du fait d'un risque de rupture d'une portion de 400 mètres de la digue du canal de Donzère-Mondragon en cas de séisme.

Les évaluations montraient en effet que l'inondation résultant de la rupture de la digue pouvait conduire à un accident de fusion du combustible nucléaire des quatre réacteurs tout en rendant particulièrement difficile la mise en œuvre des moyens de gestion d'urgence internes et externes.

EDF a réalisé en 2017 des renforcements de la portion de la digue concernée pour assurer la résistance au séisme majoré de sécurité. Sur cette base, l'ASN avait donné son accord au redémarrage des réacteurs en décembre 2017.

EDF a prévu des travaux complémentaires sur cette digue afin qu'elle résiste au séisme extrême défini après l'accident de Fukushima. La décision adoptée par l'ASN le 25 juin 2019 impose la réalisation de ce renforcement au plus tard fin 2022.

Dans l'attente de ces travaux, elle encadre également certaines des actions à réaliser par EDF, en particulier : la surveillance renforcée de la digue ; les actions à réaliser en cas de hausse de la piézométrie (niveau de la nappe d'eau à l'intérieur du corps de la digue); le maintien de moyens humains et matériels (remblais, engins de chantier…) permettant de réaliser les travaux nécessaires au traitement des dégradations qui résulteraient d'un séisme.