EDF abandonne 1% à 12,1 euros, un repli globalement en ligne avec le reste du marché. Les investisseurs ne réagissent guère à l'annonce d'une éventuelle cession d'une partie de ses activités dans le nucléaire au Royaume-Uni. L’électricien public, via sa filiale EDF Energy, détient 80% dans les huit centrales nucléaires de Grande Bretagne, le solde étant détenu par le britannique Centrica. Or, ce dernier a annoncé mi-juin son intention de céder sa participation d'ici la fin de l'année 2020.

Cette décision pourrait inciter EDF à se désengager partiellement du nucléaire britannique. Le groupe a toutefois prévenu qu'il conserverait le contrôle de ces actifs en restant majoritaire.

EDF a réagi à l'information du Sunday Times selon laquelle lui et Centrica étaient en discussions avec China General Nuclear Power Corp (CGN) en vue de céder à ce dernier une participation pouvant atteindre 49% dans les centrales nucléaires britanniques.

Selon l'hebdomadaire, une participation de 49% dans le parc nucléaire britannique d'EDF pourrait valoir quelque 4 milliards de livres sterling (4,5 milliards d'euros).

Cette opération permettrait à EDF, lourdement endetté (33 milliards d'euros), de se renflouer partiellement. Le groupe a d'ailleurs entamé depuis trois ans un vaste programme de cessions d'actifs de 10 milliards d'euros. Grâce à la cession récente la vente de sa participation de 65,01% du propriétaire et exploitant du terminal méthanier, Dunkerque LNG, la société a ainsi pratiquement finalisé ce plan.

Le chinois CGN est un acheteur crédible d'une partie du nucléaire britannique. Le groupe public est en effet notamment le partenaire d'EDF Energy dans le développement des deux réacteurs EPR que le français construit à Hinkley Point, dans le sud-ouest de l'Angleterre.