EDF progresse de 0,9% à 9,208 euros après gagné jusqu'à 3,3% en milieu de matinée. Les investisseurs ont bien accueilli l'annonce d'une hausse de 2,9% du chiffre d'affaires de l'électricien public et la confirmation de ses objectifs financiers annuels, reléguant au second plan la révision à la baisse de ses objectifs de production nucléaire en 2019. Cette mauvaise nouvelle n'est pas liée à un problème interne au groupe détenu à plus de 80% par l'Etat mais à la mise à l'arrêt de réacteurs de Cruas-Meysse, consécutive à un séisme qui a secoué l'Ardèche et la Drôme le 11 novembre.

EDF a publié un chiffre d'affaires neuf mois de 50,9 milliards d'euros, en croissance organique de 2,9%. L'électricien a expliqué que cette évolution était principalement portée par les activités de production et commercialisation en France, en lien avec des conditions de marché favorables, la croissance de ses activités de services énergétiques, la bonne performance d'EDF Trading et des activités en Belgique et au Brésil, ainsi que par une meilleure utilisation de ses capacités gazières.

Le chiffre d'affaires du segment France - Activités de production et commercialisation s'élève à 20,1 milliards d'euros, en hausse organique de 5,7%.

La production nucléaire s'établit à 288,2 Térawatt-heure (TWh), en baisse de 1,8 TWh par rapport aux neuf premiers mois 2018 en raison d'un nombre d'arrêts programmés plus important et de prolongations d'arrêts. Dans ce cadre, le groupe a revu l'hypothèse de production nucléaire annuelle pour 2019 dans une fourchette comprise entre 384 et 388 TWh.

EDF a toutefois confirmé ses objectifs 2019. Le groupe continue de tabler cette année sur un Ebitda compris entre 16 et 16,7 milliards d'euros et sur une réduction de charges opérationnelles de 1,1 milliard d'euros en 2019 par rapport à 2015.
Il a également confirmé son intention de dégager cette année un cash flow positif - toujours prévu supérieur à 600 millions - hors projet d'EPR britannique d'Hinkley Point et coûts liés au compteur communicant Linky.

Dans le sillage de cette publication, Morningstar a confirmé son estimation de juste valeur d'EDF à 13,6 euros. S'il reconnaît que les résultats et le dividende du groupe souffre d'un manque de visibilité par rapport au reste du secteur, le spécialiste de l'information financière estime que l'ampleur de sa sous-valorisation offre une bonne marge de sécurité.