En hausse de 0,74% à 9,384 euros, EDF échappe à la nette baisse du marché parisien grâce à Morgan Stanley. Le broker a en effet relevé sa recommandation sur le titre de l’électricien public de Pondérer en ligne à Surpondérer, tout en révisant à la baisse son objectif de cours de 14 à 13 euros. Le broker s'attend à ce que le début d'année 2020 débute favorablement pour le groupe après les déconvenues enregistrées en 2019 qui ont conduit le titre a accusé une sous-performance de 44% depuis le début de l'année.
Selon le bureau d'études, les résultats annuels dévoilés en février prochain pourraient constituer un catalyseur positif. Dans ce cadre, il décèle un potentiel de revalorisation du consensus sur le bénéfice par action 2020 de 14%, largement lié aux tarifs 2020 proposés par le régulateur.
Cette note positive de Morgan Staney est publiée quelques jours après le rapport de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) révélant une forte demande pour l'énergie nucléaire produite par EDF émanant de ses concurrents, comme Total Energie, Engie ou encore Eni.
Dans le cadre du mécanisme de l'Accès régulé à l'électricité nucléaire historique (Arenh), la CRE a reçu pour l'année 2020 un total de demandes de 147 TWh d'électricité formulées par 73 fournisseurs (hors fourniture des pertes des gestionnaires de réseau et hors filiales d'EDF), alors que la quantité d'électricité allouée aux fournisseurs au prix de 42 euros par MWh demeure plafonnée à 100 TWh.
La CRE considère que ce volume total de demandes est cohérent avec le développement de la concurrence tel qu'il est analysé dans son observatoire trimestriel des marchés de détail. La CRE n'a décelé aucune demande individuelle disproportionnée.
La CRE renouvelle sa recommandation aux autorités françaises et européennes d'augmenter le plafond des volumes de l'Arenh, qui n'est plus adapté à la situation actuelle sur le marché français de l'électricité.
En attendant, les concurrents d'EDF qui n'ont pas été servis à hauteur de leurs demandes devront combler l'écart en achetant l'électricité manquante sur les marchés de gros, à un prix supérieur. Le prix de marché devrait donc augmenter et soutenir, à priori, le prix régulé, qui est théoriquement fixé par le régulateur en partie en fonction du prix de marché. C'est en tout cas l'analyse faite par Morgan Stanley ce matin.
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