L'électricien public, dont l'Etat détient 83,7% du capital, a précisé mardi dans un communiqué que son bénéfice avant impôt, charges financières, dépréciation et amortissement (Ebitda) devrait s'établir cette année entre 14,8 et 15,3 milliards d'euros, contre 14,6 à 15,3 milliards visés précédemment.

Il cible en outre désormais un endettement financier net sur Ebitda inférieur à 2,5 fois en 2018, au lieu d'un objectif de ratio inférieur à 2,7 auparavant.

L'action EDF a ouvert en hausse après ces annonces et progressait de 1,65% à 12,62 euros vers 09h20.

Dans l'hydroélectricité en France, la production du groupe a bondi de 37,6% à fin juin, grâce en particulier aux importantes chutes de neige de l'hiver dernier, atteignant ainsi son plus haut niveau semestriel "depuis quinze ans".

Dans le nucléaire, la production française a progressé de 2,7% au premier semestre grâce à une meilleure disponibilité du parc alors que le premier semestre 2017 avait été marqué par plusieurs arrêts de réacteurs.

EDF a dégagé à fin juin un résultat net courant de 1,7 milliard d'euros (+27,0%), un Ebitda de 8,2 milliards (+17,7%) et un chiffre d'affaires de 35,2 milliards (+5,6%).

Son résultat net part du groupe, dopé au premier semestre 2017 par une plus-value liée à la cession de 49,9% de RTE, recule en revanche de 13,9% à 1,7 milliard d'euros.

Selon un consensus réalisé par Inquiry Financial pour Reuters, les analystes attendaient en moyenne un résultat net courant de 1,3 milliard d'euros et un Ebitda de 7,8 milliards.

L'Ebitda d'EDF a bénéficié de la hausse de la production nucléaire et hydraulique à hauteur de 544 millions d'euros, ainsi que de l'amélioration des conditions de prix sur les marchés de gros pour environ 469 millions.

EDF a aussi confirmé que sa production nucléaire en France devrait s'établir cette année à plus de 395 térawatts-heure (TWh) contre 379 TWh en 2017.térawatts-heure

Le groupe continue également de viser pour 2018 un cash-flow proche de l'équilibre après dividende (hors Linky, nouveaux développements, cessions d'actifs et éventuel acompte sur dividende).

EDF, qui a d'ores et déjà finalisé son plan de cessions de 10 milliards d'euros sur la période 2015-2018, négocie actuellement la vente d'un portefeuille d'actifs immobiliers.

Il vise en outre 800 millions d'euros de baisse de charges opérationnelles cette année par rapport à 2015, en ligne avec son objectif de 1,1 milliard d'économies sur 2015-2019.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)