CORONAVIRUS

LE BILAN EN CHINE CONTINENTALE DÉPASSE LES 2.000 DÉCÈS

PEKIN - Le coronavirus Covid-19 a causé 136 décès supplémentaires en Chine continentale mardi, ont rapporté mercredi les autorités sanitaires locales, ce qui porte à 2.004 le nombre de décès liés au virus dans le pays depuis que l'épidémie s'y est déclarée en décembre.

Dans son point quotidien, la Commission nationale de la santé a indiqué que 1.749 cas de contamination supplémentaires ont été recensés mardi en Chine continentale, où le nombre de patients infectés s'élève désormais à 74.185 selon ses chiffres.

Le président chinois Xi Jinping a déclaré mardi que la Chine était en mesure d'atteindre son objectif de croissance économique pour 2020 en dépit de l'impact de la crise sanitaire liée au virus.

Le groupe pharmaceutique français Sanofi a indiqué mardi qu'il s'était associé à une agence du ministère de la Santé américain pour développer un vaccin contre le coronavirus Covid-19.

Le Japon a lui annoncé qu'il allait prochainement lancer des essais cliniques visant à tester des anti-VIH pour traiter des patients contaminés par le coronavirus.

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FRANCE

MISE EN EXAMEN DU COUPLE À L'ORIGINE DU DOSSIER GRIVEAUX

PARIS - Piotr Pavlenski et sa compagne Alexandra de Taddeo ont été mis en examen dans le dossier de la diffusion de vidéos intimes ayant entraîné le retrait de Benjamin Griveaux de la course à la mairie de Paris, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Piotr Pavlenski, qui a revendiqué la diffusion de ces vidéos, et Alexandra de Taddeo ont été mis en examen pour atteinte à l'intimité de la vie privée et diffusion sans l'accord de la personne d'images à caractère sexuel.

Les deux mis en cause ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact.

Piotr Pavlenski est sorti dans la soirée, revendiquant à nouveau la responsabilité de la diffusion des vidéos et promettant d'autres actions similaires.

Alexandra de Taddeo conteste de son côté son implication dans la diffusion des images, a déclaré à la presse son avocate Noémie Saidi-Cottier.

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LA FRANCE N'ACCEPTERA PLUS DE NOUVEAUX "IMAMS DÉTACHÉS"

PARIS - La France va progressivement mettre fin au système d'"imams détachés" envoyés par la Turquie, le Maroc et l'Algérie, a annoncé mardi Emmanuel Macron lors de la présentation des premières mesures de la stratégie gouvernementale de lutte contre le "séparatisme islamiste".

"Aujourd'hui, nous avons 300 imams détachés qui sont envoyés en France chaque année", a souligné le chef de l'Etat lors d'un discours à Mulhouse (Haut-Rhin). "Nous allons progressivement ne plus en faire venir de nouveaux et laisser la période de présence des derniers imams détachés se poursuivre jusqu'à son terme", a-t-il ajouté.

"En parallèle, nous allons former des imams en France pour qu'ils puissent maîtriser la langue et les lois de la République", a poursuivi Emmanuel Macron. "Cette sortie de l'islam consulaire est extrêmement importante pour pouvoir réduire ces influences étrangères et s'assurer que chacune et chacun respecte pleinement les lois de la République."

Autre mesure annoncée mardi dans ce discours très attendu à moins d'un mois des élections municipales, la suppression dès la rentrée 2020 du dispositif d'enseignement de langue et de culture d'origine (Elco), vecteur selon Emmanuel Macron d'une forme de séparatisme au sein de la République.

Neuf pays - l'Algérie, la Croatie, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie - sont concernés par ce dispositif de cours facultatifs dispensés par des enseignants "désignés par des gouvernements étrangers" et qui existe depuis 1977 en France. Quelque 80.000 élèves suivent ces enseignements chaque année, selon l'Elysée.

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FERMETURE SAMEDI DU PREMIER RÉACTEUR DE LA CENTRALE DE FESSENHEIM

PARIS - Un décret abrogeant l'autorisation d'exploiter la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), signé par le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre de la transition écologique et solidaire Elisabeth Borne, a été publié mercredi au Journal officiel.

La fermeture définitive du réacteur n°1 interviendra samedi, celle du réacteur n°2 le 30 juin prochain.

Cette décision s'inscrit dans le cadre du projet du gouvernement de réduire la part du nucléaire de 75% à 50% dans la production d'électricité en France d'ici 2035.

EDF avait annoncé en septembre dernier le calendrier de fermeture de la centrale de Fessenheim, la plus ancienne du pays.

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L'UE DURCIT SA POSITION À L'APPROCHE DES NÉGOCIATIONS AVEC LONDRES

BRUXELLES - L'Union européenne a durci sa position à l'approche des négociations sur l'avenir de ses relations avec la Grande-Bretagne et exige désormais des garanties de concurrence équitable capables de "passer l'épreuve du temps", selon un document consulté mardi par Reuters.

Au lendemain d'un discours très ferme du conseiller de Boris Johnson chargé du Brexit, qui a assuré que le Royaume-Uni ne se soumettrait plus jamais aux règles communautaires, le mandat de négociation a été renforcé et multiplie les domaines dans lesquels les Vingt-Sept réclameront des règles du jeu équitables en échange d'un accord commercial avec Londres.

Cette nouvelle version doit être débattue mercredi à Bruxelles par les ambassadeurs des pays membres, puis approuvée par les ministres européens à la fin du mois.

Le Royaume-Uni a quitté l'UE le 31 janvier et les négociations sur les futures relations entre Londres et Bruxelles doivent commencer début mars, avec une date butoir fixée au 31 décembre prochain.

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SYRIE-PRÈS DE 300 CIVILS TUÉS ET DES HÔPITAUX TOUCHÉS-ONU

BEYROUTH/GENEVE - Les bombardements du régime syrien et de son allié russe contre les derniers bastions des opposants à Bachar al Assad, dans le Nord-Ouest syrien ont fait plus de 300 morts et 900.000 déplacés parmi les civils depuis le début de l'année, ont annoncé mardi les Nations unies.

"Les civils qui fuient les combats sont contraints de se réfugier dans des zones dépourvues d'abris dont la taille se réduit d'heure en heure", a déclaré la Haute-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet.

"Et ils sont toujours bombardés. Ils n'ont tout simplement nulle part où aller", a-t-elle ajouté dans un communiqué dans lequel elle a exprimé "son horreur" face à l'ampleur de la crise humanitaire en Syrie.

Le régime syrien, appuyé militairement par la Russie, a repris en décembre ses bombardements dans le nord-ouest du pays, notamment dans la province d'Alep et celle d'Idlib, dernier grand bastion des opposants à Bachar al Assad.

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LIBYE-LES NÉGOCIATIONS SUSPENDUES APRÈS LE BOMBARDEMENT DU PORT DE TRIPOLI

GENEVE/TRIPOLI - Le gouvernement libyen internationalement reconnu a interrompu mardi les pourparlers entamés sous l'égide des Nations Unies, après le bombardement du port de Tripoli par les forces du maréchal Khalifa Haftar, qui tiennent l'est du pays et cherchent à s'emparer de la capitale.

Les négociations menées à Genève s'étaient ouvertes après le sommet organisé le 19 janvier à Berlin pour pérenniser le fragile cessez-le-feu obtenu un peu plus tôt par la Turquie et la Russie.

L'Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Haftar a annoncé dans un premier temps avoir visé un navire turc chargé d'armes, puis a indiqué par la suite avoir touché un dépôt d'armes. Des tirs d'artillerie lourde ont par ailleurs retenti tard dans la nuit dans certains quartiers de Tripoli.

Le gouvernement d'entente nationale (GEN) qui siège dans la capitale a ensuite annoncé dans un communiqué la suspension des pourparlers "jusqu'à ce que des initiatives fermes soient prises à l'encontre de l'assaillant". Il a promis en outre de réagir "fermement à l'agression au moment opportun".

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AFGHANISTAN-ASHRAF GHANI PROCLAMÉ VAINQUEUR DE LA PRÉSIDENTIELLE

KABOUL - Le président afghan Ashraf Ghani a été proclamé vainqueur mardi de l'élection du 28 septembre, ce qui pourrait donner lieu à de nouveaux troubles alors qu'un accord de paix entre les taliban et les Etats-Unis semble se dessiner.

Le chef de l'Etat sortant a été réélu avec 50,64% des voix, a annoncé la Commission électorale indépendante (CEI), près de cinq mois après un scrutin émaillé d'allégations de fraudes, de problèmes techniques et de violences. Abdullah Abdullah, son adjoint et principal adversaire, a obtenu 39,52% des voix.

La CEI avait annoncé en décembre des "résultats préliminaires" aussitôt contestés par Abdullah, selon lesquels Ghani l'avait emporté d'une courte tête.

Valeurs citées dans l'article : Electricité de France, Sanofi