Electrolux est en légère baisse de 0,90% à 194,40 couronnes suédoises, au plus bas depuis octobre 2014, après le départ de son PDG Keith McLoughlin. Ce dernier a fait savoir qu'il souhaitait quitter son poste à la tête du groupe d'électroménager avec qui il continuera tout de même de collaborer comme consultant aux Etats-Unis. Electrolux a annoncé que son successeur avait été choisi en interne et que la nomination de Jonas Samuelson sera effective le 1er février 2016. Ce dernier est actuellement patron de la division Grand électroménager pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique.

Si Keith McLoughlin ne donne pas de raison particulière pour justifier sa décision, sa démission intervient quelques semaines après un échec cuisant pour le groupe. Début décembre, le groupe General Electric refusait de vendre son activité Electroménager au groupe suédois en raison de problèmes réglementaires faisant plonger le titre Electrolux de près de 19% à 194 couronnes.

Depuis cet épisode, le titre n'est pas vraiment parvenu à se redresser. D'un point de vue opérationnel, la décision de GE a été suivie deux jours plus tard par un plan d'économies de 120 millions de couronnes suédoises par an dans la division Petit électroménager. Ce programme devrait coûter 190 millions de couronnes au groupe et passera notamment par des réductions d'effectifs en Chine, en Suède et aux Etats-Unis.

Les observateurs s'accordent donc à dire que Keith McLoughlin paye cet échec. L'acquisition de la division Appliances de GE aurait permis à Electrolux de se renforcer aux Etats-Unis, un marché sur lequel il a enregistré sa plus forte croissance, +27,7% à 11,6 milliards de couronnes, au troisième trimestre. Surtout, cette expansion a pour principal mérite d'être la plus rentable du groupe avec une marge de 6,4%, la plus forte de tous les territoires où le suédois est présent. Enfin, Electrolux avait estimé que l'apport de la filiale de GE augmenterait d'environ un tiers son chiffre d'affaires annuel.