Le titre du laboratoire américain progressait de 2% dans les transactions avant-Bourse à Wall Street en réaction à ces annonces.

Eli Lilly a précisé qu'il avait désormais accès à plus de neuf milliards de dollars (7,22 milliards d'euros) de trésorerie détenue par ses divisions à l'étranger du fait de la réforme fiscale, sans indiquer ce qu'il comptait faire de cette somme.

"Historiquement, Lilly n'est pas de ces sociétés qui ont réalisé beaucoup d'opérations importantes comme Pfizer, ou Merck ou JNJ (...). Mais il y a une équipe de direction toute neuve (...) et peut-être vont-ils devenir un peu plus agressifs", souligne l'analyste de Credit Suisse, Vamil Divan.

Eli Lilly parie sur ses nouveaux traitements du diabète, Trulicity, et du psoriasis, Taltz, alors que ses médicaments plus anciens sont confrontés à une concurrence croissante.

Le chiffre d'affaires de Trulicity a presque doublé à 649 millions de dollars au quatrième trimestre, alors que le consensus était à 580 millions de dollars, selon Barclays.

Celui de Taltz a presque triplé à 172,5 millions, tout en étant légèrement inférieures au consensus (179 millions).

Les ventes de la division santé animale Elanco, que le laboratoire envisage de vendre, ont chuté d'environ about 6% 790,9 millions de dollars (consensus Barclays 838 millions).

Selon l'analyste de Credit Suisse, les fonds dégagés d'une éventuelle cession de cette division santé et de la réforme fiscale pourraient permettre au groupe de réaliser sa plus importante opération de fusion-acquisition à ce jour.

Le laboratoire a relevé son objectif de bénéfice annuel ajusté par action à 4,81-4,91 dollars contre 4,60-4,70 auparavant.

Toutefois, il a passé 1,94 milliard de dollars de charges au quatrième trimestre liées à la nouvelle législation fiscale.

Eli Lilly a également passé des charges pour dépréciation d'actifs, restructuration et autres d'un milliard de dollars sur le trimestre, liées surtout à ses mesures de réduction des coûts dont un plan de retraites anticipées volontaires aux Etats-Unis.

Ces charges ont débouché sur une perte nette de 1,66 milliard de dollars, soit 1,58 dollar par action, sur la période octobre-décembre, à comparer à un bénéfice de 771,8 millions de dollars (73 cents/action) un an auparavant.

Hors éléments exceptionnels, le BPA a été de 1,14 dollar.

Le chiffre d'affaires trimestriel total du groupe basé à Indianapolis a augmenté de 7% à 6,16 milliards de dollars.

Les analystes attendaient en moyenne un bénéfice par action de 1,07 dollar et un chiffre d'affaires de 5,94 milliards sur le trimestre, selon le consensus Thomson Reuters I/B/E/S.

(Tamara Mathias à Bangalore, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)