Paris (awp/afp) - Le groupe de restauration collective français Elior, recentré sur son coeur de métier, a multiplié par près de huit son bénéfice net sur son exercice décalé 2018/2019 après la cession de sa filiale Areas, et atteint ses objectifs.

Le bénéfice s'est élevé à 271 millions d'euros (près de 300 millions de francs suisses), contre 34 millions lors de l'exercice 2017/2018 clos fin septembre, grâce à la plus-value de 208 millions encaissée avec la cession d'Areas, effective au 1er juillet, a détaillé le groupe mercredi lors d'une conférence téléphonique.

De son côté, le chiffre d'affaires s'affiche à 4,92 milliards d'euros sur 2018/2019, légèrement supérieur (+0,8%) à celui de l'exercice précédent.

Elior, qui tablait sur un repli organique de ses revenus de 1%, en tenant compte de l'impact de sortie de contrats en Italie, a fait légèrement mieux, avec un recul ramené à -0,8%.

Quant à la marge d'Ebita (bénéfice opérationnel) ajusté, elle s'est "stabilisée à 3,6%, soit une amélioration de 40 points de base au deuxième semestre", souligne le groupe présent dans six pays: France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Inde et Etats-Unis.

Pour Philippe Guillemot, directeur général d'Elior, "l'année 2018/2019 est celle des engagements tenus", grâce à un "recentrage stratégique" d'Elior sur son "coeur de métier historique", la restauration collective et les services, grâce à la cession de sa filiale de restauration de concession Areas et une "accélération" de son développement.

"Tout en maintenant une grande rigueur dans la gestion de nos contrats, nous avons poursuivi le déploiement de notre plan de transformation et engagé comme prévu le redressement de nos marges au cours du second semestre", se félicite-t-il, soulignant que les objectifs fixés pour l'exercice ont été atteints.

Pour 2019/2020, le groupe table sur une croissance organique de 2%, une amélioration de sa marge d'Ebita ajusté "d'au moins 10 points de base" et des dépenses d'investissement "inférieures à 3% du chiffre d'affaires".

À l'international, le chiffre d'affaires a légèrement progressé (+0,4%) pour s'établir à 2,67 milliards d'euros, mais en organique il recule de -2,9%, sous l'effet du choix d'Elior de ne pas renouveler des contrats peu rentables dans le secteur public en Italie (-1,6%), de l'arrêt de contrats avec le ministère de la Défense, d'une "réduction du périmètre" des contrats avec le groupe Tesco au Royaume-Uni, ainsi que de la perte d'un contrat avec l'Alabama Department of Social Services aux Etats-Unis pour - 2,2%".

En France, le chiffre d'affaires s'élève à 2,2 milliards d'euros, soit une croissance organique de +1,8%.

Plus marginales, les activités regroupées dans le pôle "corporate et autres" qui comprend les activités résiduelles de concession non cédées, ont généré un chiffre d'affaires de 22 millions d'euros, en baisse de 7,7%.

Le groupe proposera lors de son assemblée générale de verser, au titre de ces résultats, un dividende de 0,29 euro par action, soit un taux de distribution de 50% comparé à 40% en 2017-2018, précise-t-il.

afp/jh