Rome (awp/afp) - Le géant italien de l'énergie Enel a revu à la baisse mercredi ses prévisions en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus, tout en maintenant le cap concernant le développement des énergies renouvelables.

Au premier semestre, son bénéfice net a reculé de 12,1%, à 1,94 milliards d'euros, soit moins bien qu'attendu. Selon le consensus du fournisseur d'informations financières Facset Estimates, les analystes tablaient sur 2,4 milliards d'euros.

Son chiffre d'affaires a lui diminué de 18,5% à 33,37 milliards d'euros, en raison notamment des plus faibles quantités d'électricité vendue en Espagne et en Italie du fait de la pandémie.

Le groupe souligne néanmoins "sa résilience opérationnelle et sa solidité financière, comme en témoigne le bénéfice net ordinaire qui a progressé de 5,6%", à 2,4 milliards d'euros.

Du fait de l'impact négatif des dévaluations de monnaies d'Amérique du sud et de la baisse de la consommation d'électricité en raison de la pandémie, Enel a abaissé les objectifs de son plan stratégique 2020-2022.

Il vise désormais un Ebitda ordinaire d'environ 18 milliards d'euros (contre 18,6 milliards précédemment), un bénéfice net ordinaire entre 5 et 5,2 milliards (contre 5,4 milliards précédemment) et un endettement net de 48-49 milliards (contre 46,8 milliards prévu auparavant).

Enel a néanmoins confirmé sa politique de dividende.

"Grâce à sa diversification géographique, son modèle d'activité (...), sa structure financière solide et un haut niveau de numérisation permettant de garantir la continuité des opérations avec le même niveau de service, le groupe a démontré une résilience importante qui s'est traduite dans de solides résultats économiques et financiers au premier semestre", a-t-il commenté.

Il a souligné que malgré un contexte très difficile, il avait accéléré le processus de décarbonisation, au profit du développement des énergies renouvelables.

Pour la première fois, la capacité en charbon du groupe est passé en dessous de 10 GW, et la production énergétique venant du charbon a reculé de 72% sur le semestre.

Enel a aussi confirmé son plan d'investissements de quelque 28,6 milliards d'euros, dont 14,4 milliards pour la décarbonisation et le développement des énergies renouvelables et 13 milliards dans les infrastructures et réseaux du groupe, en vue notamment de leur passage au numérique.

afp/rp