CTG, entreprise publique chinoise, est déjà le principal actionnaire d'EDP avec 23% du capital. Elle a lancé en mai 2018 une OPA sur le solde du capital de la plus grande entreprise du Portugal, une opération qui nécessite les autorisations de l'Union européenne et de plusieurs pays, dont le Brésil, les Etats-Unis et le Portugal.

Le conseil d'administration d'EDP a rejeté l'offre de CTG à 3,26 euros par action en la jugeant trop basse.

Elliott a dit avoir écrit au conseil d'administration d'EDP, estimant que "l'offre de CTG dans sa forme actuelle ne sert pas l'intérêt supérieur des parties prenantes d'EDP et qu'elle affaiblirait au final EDP".

Le fonds américain a également précisé détenir une participation de 2,9% dans le groupe de services aux collectivités, ce qui en fait l'un de ses dix principaux actionnaires.

"Lors de ces quelques mois, nous avons consacré beaucoup de temps et de ressources pour mieux comprendre les défis et les opportunités d'EDP", indique Elliott.

"Nos recherches approfondies nous ont convaincus qu'EDP est une entreprise attrayante au potentiel non réalisé substantiel."

EDP n'a pas souhaité s'exprimer.

En juillet dernier, la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, avait déclaré que le groupe français surveillait "activement" - sans plus de précisions - la situation d'EDP.

L'action EDP prenait 1,73% à 3,23 euros à la Bourse de Lisbonne vers 9h15 GMT.

(Axel Bugge et Sergio Goncalves; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)

Valeurs citées dans l'article : ENGIE, Energias de Portugal