Vendredi dernier, Engie n'avait pas tout dit ! Le groupe avait confirmé ses objectifs annuels 2018 concernant le résultat net, le ratio d'endettement et le dividende malgré le prolongement de plusieurs mois de l'arrêt de deux réacteurs nucléaires de sa filiale Electrabel, en Belgique. Ce matin, Judith Hartmann, directrice des finances a concédé que cette déconvenue aurait toutefois un impact… sur l'Ebitda.

Lors d'une conférence téléphonique avec des analystes, Judith Hartmann a en effet prévenu que l'arrêt prolongé des réacteurs belges aurait comme conséquence la réalisation d'un Ebitda légèrement inférieur à l'indication fournie auparavant, soit un chiffre compris entre 9,3 à 9,7 milliards d'euros après 9,3 milliards en 2017.

En Bourse, le titre cède du coup 1,03% à 12,49 euros.

Vendredi dernier, Engie a annoncé le prolongement de plusieurs mois de l'arrêt de deux réacteurs nucléaires de sa filiale Electrabel, en Belgique. Cette dernière a en effet découvert des dégradations des structures en béton de bâtiments abritant des équipements de sûreté.

Dans son communiqué, Engie a précisé que les révisions de calendrier de ses unités nucléaires belges représentait un impact sur 2018 d'environ 250 millions d'euros au niveau de l'Ebitda et du résultat net récurrent part du groupe. Sur la base de l'annonce faite ce jour, le taux de disponibilité des centrales nucléaires belges est attendu à 52% sur 2018. Pour 2019, le taux de disponibilité est attendu à 74%.

Alors que l'année 2018 est fortement impactée par des indisponibilités nucléaires non programmées, la direction générale du groupe s'est dit pleinement mobilisée pour atteindre les objectifs financiers fixés en début d'année.

Ainsi, le plan d'actions lancé en juin dernier (renégociations de contrats, optimisation des moyens de production) combiné aux très bonnes performances des autres activités du Groupe, compensent en grande partie les impacts liés à ces indisponibilités nucléaires.

Engie a confirmé ses objectifs 2018 sur le résultat net récurrent part du groupe (dans le bas de la fourchette de 2,45 à 2,65 milliards d'euros), sur le ratio dette nette/Ebitda et sur le dividende.