La consommation des clients industriels a progressé de 5,5%, principalement portée par la production d'électricité, qui s'est traduite par une demande en hausse de 19% à 55 TWh des centrales au gaz.

"Ce niveau jamais atteint s'explique par la baisse de disponibilité du parc nucléaire et par le niveau de l'hydraulique historiquement bas", a précisé dans un communiqué GRTgaz, qui souligne la "très forte sollicitation" en 2017 des 14 tranches de cycles combinés à gaz implantés en France alors qu'ils ne fonctionnaient quasiment plus en 2014.

La consommation brute des distributions publiques a en revanche reculé de 2,9% en données brutes en 2017 pour atteindre 275 TWh (-0,4% après correction climatique) en raison de températures plus clémentes qu'en 2016. La demande des clients raccordés aux réseaux publics, majoritairement résidentiels et tertiaires, est fortement liée aux besoins de chauffage.

La dynamique du "gaz renouvelable" (biométhane) s'est en outre confirmée l'an passé avec 408 gigawatts/heure (GWh) injectés (+100%), les opérateurs estimant possible d'atteindre une niveau de 90 TWh dans les réseaux français en 2030, ce qui correspondrait à près de 30% de la consommation de gaz.

La mobilité au gaz (GNV et bioGNV) a elle aussi poursuivi sa progression, avec une augmentation de 10% du parc global de véhicules et de 100% sur le segment des poids lourds, tandis que le parc de stations d'avitaillement a progressé de 25% (75 stations en fin d'année) et devrait a minima doubler cette année, selon GRTgaz.

Selon les projections de la société, le gaz pourrait contribuer à plus d'un tiers de l'effort de réduction de 97 millions de tonnes de CO2 par an restant à fournir par la France pour atteindre à l'horizon 2030 l'objectif de baisse des émissions de gaz à effet de serre fixé par la loi de transition énergétique.

(Benjamin Mallet, édité par Jean-Michel Bélot)