(Actualisation: précisions sur les perspectives du groupe, déclarations de la directrice générale sur la politique d'acquisition d'Engie, réaction en Bourse)

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Le fournisseur de gaz et d'électricité Engie a confirmé mardi ses objectifs pour 2019, alors que son résultat opérationnel courant a progressé de 5,6% sur une base organique au premier semestre, grâce à une amélioration de l'activité au deuxième trimestre.

"Les résultats du groupe se sont améliorés, grâce à un solide deuxième trimestre tiré principalement par les activités de gestion d'énergie, le nucléaire, des températures inférieures à la moyenne et l'amélioration de la performance des Solutions Clients au cours du deuxième trimestre par rapport au premier," a commenté la directrice générale d'Engie, Isabelle Kocher, citée dans un communiqué.

Au cours des six premiers mois de 2019, le résultat opérationnel courant s'est inscrit à 3,17 milliards d'euros, soit une hausse brute de 3,1% et une croissance organique de 5,6% par rapport à la période correspondante de 2018, a indiqué Engie.

L'excédent brut d'exploitation (Ebitda) s'est établi à 5,32 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 0,6% à données publiées et de 2,2% en organique. Dans le même temps, le chiffre d'affaires a progressé de 9,3% à données publiées et de 7,6% à périmètre et taux de change constants, pour atteindre 32,98 milliards d'euros.

Le résultat net part du groupe d'Engie a atteint 2,1 milliards d'euros, contre 929 millions d'euros au premier semestre 2018. "Cette très forte hausse est principalement liée aux plus-values de cessions (1,6 milliard d'euros, issu en particulier de la cession de la participation dans Glow) en dépit d'une variation négative de valeur de marché avant impôts (1,5 milliard d'euros)", a précisé Engie.

Le résultat net récurrent part du groupe - qui exclut les activités Exploration & Production et GNL - s'est stabilisé à 1,5 milliard d'euros. A taux de change et périmètre constants, le résultat net récurrent a progressé de 1,7%.

Selon un consensus réalisé par FactSet, les analystes tablaient en moyenne sur un résultat opérationnel courant de 2,97 milliards d'euros, sur un Ebitda de 5,16 milliards d'euros, sur un résultat net par du groupe de 1,41 milliard d'euros ainsi que sur un résultat net récurrent part du groupe de 1,4 milliard d'euros sur cette période.

Le ratio dette financière nette sur excédent brut d'exploitation ressortait à 2,7 fois à la fin juin. Hors effets de l'acquisition du réseau de gazoducs brésilien Transportadora Associada de Gas (TAG), "dont la contribution au niveau de l'Ebitda n'est pas encore matérielle, ce ratio s'élève à 2,5 fois, en légère augmentation par rapport à fin décembre 2018 et en ligne avec l'objectif d'un ratio inférieur ou égal à 2,5 fois", a indiqué Engie. Cet objectif s'entend également hors acquisition de TAG.

La dette financière nette atteignait 26,1 milliards d'euros à la fin juin, en hausse de 2,8 milliards d'euros par rapport à fin décembre 2018 en raison principalement des dépenses d'investissements, qui s'élèvent à 5,5 milliards d'euros et qui incluent 1,5 milliard d'euros pour l'acquisition de TAG au Brésil.

Accélération attendue de la croissance au second semestre

Pour 2019, Engie a confirmé tabler sur un résultat net récurrent part du groupe compris entre 2,5 milliards et 2,7 milliards d'euros. La réaffirmation de cet objectif se fait "sur la base de la dynamique positive créée au deuxième trimestre et de notre visibilité pour le reste de l'année", a commenté Isabelle Kocher. L'objectif repose sur une fourchette indicative d'Ebitda de 9,9 milliards à 10,3 milliards d'euros.

"L'équipe de management prévoit une accélération supplémentaire de la croissance au cours du second semestre, grâce à l'amélioration des performances opérationnelles intrinsèques des principales activités du groupe", a prévenu Engie.

Le groupe s'attend notamment à un repli moins important que prévu précédemment du résultat opérationnel courant de la branche Infrastructures, qui a représenté un peu plus de 40% de son résultat total au premier semestre, grâce notamment aux prévisions d'une normalisation des températures sur la période.

Engie table aussi sur une amélioration de la performance de sa division Thermique, avec une baisse d'environ 15% de son résultat opérationnel courant contre un repli de l'ordre de 20% attendu auparavant, ainsi que sur une réduction plus importante qu'escompté des pertes du segment Nucléaire. Engie vise désormais des pertes du Nucléaire réduites de 75%, contre une diminution de deux tiers attendue en mai dernier.

Sur le plan des acquisitions, le groupe ne prévoit pas d'opération "transformante", privilégiant les acquisitions de "petite et moyenne tailles" et "très sélectives", notamment aux Etats-Unis ou dans le domaine de la mobilité verte, a commenté Isabelle Kocher lors d'une conférence téléphonique avec les analystes.

Vers 10h35, l'action Engie perdait 1,1% à 14,16 euros dans un marché parisien en repli de 0,6%.

-Alice Doré, Agefi-Dow Jones; +33 (0)1 41 27 47 90; adore@agefi.fr ed: VLV

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