Les objectifs annuels du fournisseur de gaz et d'électricité, également très actif dans les services, incluent une hausse de son résultat net récurrent part du groupe, attendu entre 2,5 et 2,7 milliards d'euros, sur la base d'un Ebitda prévisionnel compris entre 9,9 et 10,3 milliards.

Engie continue également de cibler un ratio de dette financière nette sur Ebitda inférieur ou égal à 2,5 (hors acquisition du brésilien TAG) et confirme prévoir "une accélération supplémentaire de la croissance au cours du second semestre, grâce à l'amélioration des performances opérationnelles intrinsèques (de ses) principales activités".

Le groupe, dont l'Etat détient environ 24% du capital et va pouvoir se désengager en vertu de la loi Pacte, a enregistré au premier semestre un résultat net part du groupe de 2,1 milliards d'euros (+133%), dopé par des plus-values de cessions, et un résultat net récurrent part du groupe (activités poursuivies) de 1,5 milliard (stable en variation brute, +1,7% en organique).

Son Ebitda a dans le même temps progressé de 0,6% à 5,3 milliards (+2,2% en variation organique) et ses ventes de 9,3% à 33,0 milliards (+7,6% en organique).

Après ces annonces, l'action Engie se repliait de 0,42% à 14,25 euros vers 09h50 alors que le CAC 40 reculait de 0,19% à ce stade.

Le groupe a bénéficié au premier semestre de la performance de ses activités de gestion d'énergie - dopées par des renégociations de contrats gaziers et l'international -, de bons résultats en Amérique latine et de la reprise de ses activités nucléaires en Belgique (hausse de prix et du taux de disponibilité).

Les résultats intrinsèques de ses "solutions clients", portés par des activités de productions d'énergie sur site et décentralisées, se sont en outre améliorés "significativement" au deuxième trimestre par rapport au premier mais sont restés "atypiques en raison de la dynamique de certains marchés".

En France, Engie a subi une baisse de sa production hydroélectrique et une contraction des marges de son activité de fourniture d'énergie pour les particuliers.

Alors que le cash flow de ses opérations s'est nettement replié au premier semestre (à 2,7 milliards d'euros contre 3,5 milliards au premier semestre 2018), le groupe prévoit toujours "une amélioration substantielle" en la matière pour l'ensemble de l'exercice 2019.

(Benjamin Mallet, édité par Gwénaëlle Barzic)