Paris (awp/afp) - Le président d'Engie, Jean-Pierre Clamadieu, exclut tout scénario de démantèlement du groupe et calme le jeu sur des rumeurs de départ de la directrice générale, Isabelle Kocher, dans une interview au quotidien Les Echos daté de jeudi.

Alors que le mandat de cette dernière arrive à échéance en mai 2020, des sources de presse ont évoqué récemment une volonté du conseil d'administration du géant français de l'énergie de se séparer de ses activités gazières, et de ne pas renouveler le mandat de Mme Kocher.

"Les spéculations que j'ai pu lire sur l'évolution du périmètre du groupe sont sans fondement", déclare aux Echos le président d'Engie.

Il explique avoir décidé de parler "afin de préserver l'indispensable sérénité des travaux du conseil d'administration".

"Notre rôle est de vérifier en permanence l'adéquation du plan stratégique à l'évolution de l'environnement. Notre principale préoccupation est d'accélérer la transformation du groupe et de rendre plus lisible ses effets", indique-t-il.

Jean-Pierre Clamadieu assure qu'il n'y a "rien d'inattendu ni de raison de se précipiter sur (l)e sujet" du renouvellement du mandat de Mme Kocher car celui-ci "doit être décidé par le conseil au plus tard fin février, en vue de la publication des résolutions de notre assemblée générale", qui aura lieu le 14 mai 2020.

Une décision de prolonger ou non le mandat de Mme Kocher interviendrait donc en début d'année prochaine.

"Le conseil d'administration a soutenu la stratégie présentée début 2019" par Mme Kocher, rappelle M. Clamadieu.

La CFE Énergie avait dénoncé la semaine dernière le risque d'une "vente à la découpe" des activités gazières du groupe "dans le seul but de doper le cours de Bourse de l'action".

Mme Kocher avait alors assuré que "démanteler et vendre Engie par appartements, non", dans un entretien au Figaro, niant l'existence de divergences entre la direction d'Engie et son conseil d'administration.

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