En repli de 2,9% à 13,50 euros, Engie accuse la plus forte baisse du CAC 40. Les investisseurs sanctionnent des résultats 2018 contrastés. Pénalisé par les importantes pannes de ses centrales nucléaires en Belgique, l'énergéticien français a vu son bénéfice net reculer de 23% à un milliard d'euros. L'Ebitda s'est stabilisé à 9,2 milliards, conformément au consensus. Le chiffre d'affaires a grimpé, lui, de 1,7% en organique à 60,6 milliards. Les analystes tablaient sur 64,4 milliards.

" En 2018, nous avons atteint nos objectifs grâce à l'engagement de nos équipes, et ce malgré les défis exceptionnels que nous avons dû relever en Belgique ", a souligné la directrice générale, Isabelle Kocher.

Pour 2019, Engie prévoit un résultat net récurrent part du groupe en hausse, compris entre 2,5 et 2,7 milliards d'euros après 2,5 milliards en 2018.

L'Ebitda est attendu, lui, entre 9,9 et 10,3 milliards. Pour la période 2019-2021, Engie prévoit un résultat net récurrent en hausse de 7 % à 9 % par an.

Le groupe entend atteindre ces objectifs grâce à un nouveau plan stratégique. Il va poursuivre sa spécialisation dans les services à haute valeur ajoutée et les renouvelables, réaliser de nouvelles économies et céder des actifs.

Dans le détail, Engie compte économiser 800 millions d'euros et quitter une vingtaine de pays (sur environ 70 aujourd'hui) dans lesquels il ne dispose pas de la taille critique.

La société prévoit également de céder pour 6 milliards d'euros d'actifs d'ici à 2021, notamment ses dernières centrales à charbon.

Enfin, Engie promet entre 11 et 12 milliards d'euros d'investissements dans ses trois grands métiers : énergies renouvelables, solutions clients et infrastructures.