Le numéro deux mondial de la gestion de l'eau et des déchets Suez derrière Veolia, dont les activités à l'international et dans l'eau pour les industriels ont tiré les résultats semestriels, a ainsi apporté un début de réponse au fonds activiste Amber Capital, qui revendique 1,9% du capital du groupe et l'invite à revoir sa stratégie.

"Les travaux sur le repositionnement stratégique avancent comme prévu et les conclusions seront présentées d'ici le 30 octobre", a-t-il fait savoir dans un communiqué.

"En mobilisant tous les talents du groupe, je suis déterminé à améliorer notre profil de croissance sélective afin de créer de la valeur pour toutes les parties prenantes", a ajouté Bertrand Camus.

"Ma conviction est que, avec une stratégie renouvelée, Suez peut se transformer et devenir le leader mondial des services à l'environnement", a-t-il ajouté lors d'une conférence téléphonique. "Mon projet Suez 2030 sera donc un projet global de croissance rentable et de conquête."

Le dirigeant a également déclaré que Suez présenterait "une proposition de valeur simple et lisible", se concentrerait sur "une croissance rentable et sélective" et se focaliserait sur des marchés prioritaires après "une revue complète" de son portefeuille d'activités, avec à la clé "une trajectoire financière renforcée", en mettant la "performance opérationnelle au coeur (du) projet".

Bertrand Camus, qui indique avoir rencontré des représentants du fonds Amber, s'est cependant refusé à "spéculer" sur d'éventuelles acquisitions ou cessions spécifiques.

Suez a par ailleurs enregistré au premier semestre 2019 un résultat net part du groupe de 212 millions d'euros (+135%), dopé par la résolution de l'arbitrage sur le contrat de Buenos Aires, avec un résultat d'exploitation (Ebit) de 645 millions (+6,2% en variation brute, +4,8% en organique) et un chiffre d'affaires de 8,7 milliards (+3,7% en variation brute, +3,5% en organique).

Le groupe, dont Engie détient 32% du capital, a dégagé un cash-flow libre de 292 millions d'euros, en hausse de 22,8%, grâce notamment à l'encaissement lié à la résolution de l'arbitrage avec l'Argentine.

Suez a également confirmé ses objectifs 2019, qui incluent des progressions organiques de son chiffre d'affaires de 2 à 3% et de son Ebit de 4 à 5%.

Le groupe continue également de viser pour cette année un flux de trésorerie disponible en hausse d'environ 7 à 8%, ainsi qu'un ratio d'endettement d'environ trois fois et un dividende de 0,65 euro par action.

(Benjamin Mallet, édité par Catherine Mallebay-Vacqueur)

par Benjamin Mallet