Eramet abandonne 0,9% à 42,90 euros, pénalisé par la révision à la baisse de son objectif d'Ebitda 2019. Le nickel a joué un mauvais tour au groupe minier français, confirmant sa mauvaise réputation de "métal du diable". Eramet est affecté par la chute récente du cours de ce métal non ferreux liée au regain d’incertitude sur la conjoncture mondiale et plus particulièrement chinoise.

La Chine, premier pays consommateur au monde de nickel a vu sa croissance ralentir à 6% sur un an au troisième trimestre, un plus bas de près de 30 ans, affectée par le conflit commercial avec les Etats-Unis.

Ainsi, le cours du nickel à Londres affiche un cours moyen de 15 200 dollars la tonne, en baisse de 14 % par rapport à septembre. Le début du mois de décembre ne marque pas d'inversion de tendance. Il a ainsi cette semaine son plus bas niveau depuis cinq mois à 13 605 dollars la tonne.

L'autre source majeure de revenu d'Eramet, le minerai de manganèse, ne connait pas meilleur sort. Son prix moyen s'est élevé en novembre à 3,67 dollars les 10 kilogrammes en recul de 33 % par rapport à la moyenne de septembre (5,49 dollars).

Dans ce cadre, malgré un bon niveau d'activité avec des objectifs de production confirmés pour l'année, compte tenu de l'environnement de prix à date, et avec l'hypothèse de maintien des conditions de marché de novembre 2019, le groupe a prévenu que son Ebitda prévisionnel du second semestre devrait être en ligne avec celui du premier.

Auparavant, le groupe minier s'attendait à ce que l'Ebitda prévisionnel du second semestre soit nettement supérieur à celui du premier semestre ( 307 millions), conduisant toutefois à un Ebitda annuel inférieur à celui de 2018 (843 millions).