Ericsson décroche de 13,76% à 52 couronnes suédoises, entrainant dans son sillage Nokia (-3,22% à 5,326 euros), en raison de résultats décevants et de la révision à la baisse de ses prévisions pour son marché en 2017. L’équipementier télécoms, dont les résultats n’ont cessé de décevoir ces dernières années, anticipe désormais un marché des infrastructures mobiles en recul de 5% à 10% contre de 2% à 6% auparavant. Il a annoncé dans ce contexte une accélération de ses réductions de coûts, attendues désormais à au moins 10 milliards de couronnes suédoises (1,05 milliard d’euros) d’ici mi-2018.

Ces mesures doivent lui permettre de doubler sa rentabilité opérationnelle d'ici deux ans par rapport à 2016, où elle s'était élevée à 6,2%.

Ericsson souffre de la concurrence du chinois Huawei et de Nokia dans un contexte de baisse des investissements des opérateurs télécoms avant le déploiement de la 5G. Le groupe suédois est aussi pénalisé par son absence de certains marchés, comme celui des routeurs où sont présents ses deux concurrents.

Résultat, les comptes d'Ericsson se sont dégradés au deuxième trimestre. Il a essuyé une perte nette de 1 milliard de couronnes suédoises contre un bénéfice de 1,6 milliard un an plus tôt. Il a aussi dévoilé une perte opérationnelle de 1,2 milliard, à comparer avec un consensus Reuters de -244 millions et un bénéfice de 2,8 milliards au deuxième trimestre 2016.

Hors exceptionnels, le concurrent de Nokia a enregistré une chute de 93% de son résultat opérationnel à 0,3 milliard de couronnes suédoises, là où le marché visait 2 milliards.

Les ventes d'Ericsson ont de leur coté reculé de 8% à 49,9 milliards au deuxième trimestre, ressortant sous les attentes de 50,5 milliards. En comparable, le repli est ressorti à 13%.

L'équipementier télécoms a aussi constaté une augmentation des risques de nouveaux ajustements de marché et de projets de clients, dont l'impact négatif pourrait s'élever entre 3 et 5 milliards de couronnes suédoises sur le résultat opérationnel au cours des 12 prochains mois.

Valeurs citées dans l'article : Ericsson, Nokia Oyj