Ericsson bondit de 9,13% à 74,10 couronnes suédoises à la faveur de deux bonnes nouvelles : des comptes moins dégradés que prévu au deuxième trimestre et une activité dynamique aux Etats-Unis. L'équipementier télécoms a bien essuyé une perte nette de 1,8 milliard de couronnes suédoises (175 millions d’euros) contre une perte de 0,5 milliard un an plus tôt, mais celle-ci s’explique par 1,9 milliard de charges de restructuration.

Sa marge brute, corrigée des éléments exceptionnels - une mesure clé de la rentabilité pour les analystes - est ressortie à 36,7% contre 30,9% un an plus tôt et un consensus de 34,8%.

Elle a bénéficié principalement des réductions de coûts mises en œuvre. Le concurrent de Nokia a complété dans les temps son plan de 10 milliards d'économies initié au deuxième trimestre 2017. Plus de 2 000 postes ont encore été supprimés ce trimestre et plus de 20 000 depuis le début du programme.

Ericsson a aussi dévoilé un résultat opérationnel de 0,2 milliard de couronnes suédoises, à comparer avec un consensus Reuters de -0,1 milliard et une perte de 0,5 milliard de couronnes suédoises au deuxième trimestre 2017. Corrigé des éléments exceptionnels, le résultat opérationnel est ressorti à 2 milliards de couronnes.

Les ventes ont pour leur part reculé de 1% à 49,8 milliards, globalement en ligne avec les attentes. A taux de change et périmètre constants, le repli est également de 1%. Elles ont bondi de 11% en Amérique du Nord à 14,3 milliards, ses clients investissant pour être prêts à lancer la 5G. Une bonne nouvelle pour le groupe car cette zone géographique est particulièrement rentable du fait de l'absence de ses concurrents chinois.

S'exprimant sur ses perspectives, Ericsson a confirmé anticiper un marché de la partie radio des systèmes de télécommunication mobile (RAN), son cœur d'activité, en repli de 2% en 2018. Si le marché chinois est attendu en repli, les Etats-Unis affichent une dynamique positive.

Le PDG, Börje Ekholm, a enfin jugé que le groupe était sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs 2020 d'une marge opérationnelle d'au moins 10%, dont de 15% à 17% pour les équipements de réseau.