Dans ses directives sur le déploiement de la 5G, la cinquième génération de réseaux mobiles, la Communauté européenne autorise les pays membres à appliquer des restrictions « aux fournisseurs considérés comme à haut risque ». Ils auront ainsi la possibilité « de procéder aux exclusions nécessaires pour les actifs essentiels considérés comme critiques et sensibles (comme les fonctions de cœur de réseau) ». L’équipementier télécoms chinois Huawei, mis à l’index par les Etats-Unis, est viser sans pour autant être nommé.

Bruxelles leur conseille aussi de mettre en place des stratégies pour assurer la diversification des fournisseurs.

La Commission souligne que la " sécurité des réseaux 5G est une question d'importance stratégique pour l'ensemble du marché unique et pour la souveraineté technologique de l'UE ".

" Des milliards d'objets et de systèmes connectés sont concernés, y compris dans des secteurs critiques tels que l'énergie, les transports, la banque et la santé, ainsi que les systèmes de contrôle industriel qui véhiculent des informations sensibles et étayent des dispositifs de sécurité " prévient-elle.

Parallèlement, les réseaux 5G offrent davantage de points d'entrée potentiels pour les assaillants en raison d'une architecture moins centralisée, d'une puissance de calcul intelligente à la périphérie, du besoin d'un plus grand nombre d'antennes et de la dépendance accrue à l'égard des logiciels.

Valeurs citées dans l'article : Ericsson AB, Nokia Oyj