Ericsson gagne 6,18% à 7,87 euros (marché Xetra) à la faveur de résultats supérieurs au consensus au premier trimestre. A Paris, Nokia (+2,58% à 3,17 euros) surfe sur cette bonne nouvelle. Sur les trois premiers mois de l'année, l’équipementier télécoms suédois a engrangé un bénéfice net en repli de 5% à 2,3 milliards de couronnes suédoises (411 millions d’euros). Sa rentabilité dépasse les prévisions des analystes. Leur mesure préférée de la rentabilité dans le secteur, la marge brute ( corrigée des charges de restructuration) a augmenté de 1,9 point à 40,4% alors que le marché visait 37,9%.

UBS explique ces bons résultats par la part élevée des ventes de logiciels, des produits bien plus rentables que le matériel, dans les revenus totaux. Il rappelle qu'une telle composition des revenus est fréquente au premier trimestre.

Le bénéfice opérationnel, toujours corrigé des exceptionnels, a bondi de 30% à 4,6 milliards de couronnes suédoises, à comparer avec un consensus de 3,7 milliards. La marge opérationnelle, hors éléments exceptionnels, est ressortie à 9,3% contre 7,2% un an plus tôt.

Les ventes du groupe ont pour leur part augmenté de 2% à 49,8 milliards de couronnes, ressortant sous les attentes : 52 milliards. A taux de change et périmètre constants, elles ont reculé de 2%. Pour Goldman Sachs, cette déception trouve son origine dans l'activité services digitaux (cloud, gestion automatisée des réseaux...), qui a reculé de 6% à 6,3 milliards de couronnes suédoises.

La crise du Covid-19 n'a pas empêché le groupe de réaffirmer ses objectifs 2020 et 2022, les équipements de réseaux étant des biens stratégiques du fait de leur forte utilisation par les centaines de millions personnes confinées.

Ericsson anticipe un marché de la partie radio des systèmes de télécommunication mobile (RAN), son cœur d'activité, en hausse de 4% en 2020.

Toujours cette année, le groupe vise une marge opérationnelle d'au moins 10%, dont de 15% à 17% pour les équipements de réseaux.A horizon 2022, il table sur une marge opérationnelle d'au moins 12%.

Valeurs citées dans l'article : Ericsson AB, Nokia Oyj