WASHINGTON, 7 décembre (Reuters) - L'équipementier télécoms suédois Ericsson a accepté de verser plus d'un milliard de dollars (environ 900 millions d'euros) pour clore des enquêtes anti-corruption ouvertes à son encontre aux Etats-Unis, a annoncé vendredi le département de la Justice (DoJ).

Le groupe a reconnu avoir enfreint le Foreign Corrupt Practices Act (FCPA), une loi anti-corruption américaine, de 2000 jusqu’à 2016, en mettant en place un système de pots-de-vin dans des pays comme la Chine, le Vietnam et Djibouti, dit un communiqué du DoJ.

Ericsson a fait appel à des tiers pour verser des pots-de-vin aux représentants des gouvernements pour sécuriser et maintenir les affaires, ont déclaré les autorités. Des consultants ont été engagés pour créer des caisses noires et transférer l'argent à des tiers, selon l'une des plaintes.

Le groupe devra payer 520 millions de dollars dans le cadre de l'accord à l'amiable conclu avec le département de la Justice et 540 millions de dollars à la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité boursière américaine.

"L'accord à l'amiable conclu avec la SEC et le DoJ montre que nous n'avons pas toujours été à la hauteur de nos exigences", a déclaré Borje Ekholm, PDG d'Ericsson, dans un communiqué.

Le groupe suédois avait annoncé en septembre que ses résultats au troisième trimestre seraient affectés par une provision de 12 milliards de couronnes suédoises (1,14 milliard d'euros) en raison d'enquêtes anti-corruption. (Chris Prentice, avec Sathvik N à Bangalore, version française Arthur Connan)