L'action Erste Group Bank chute de 15,79% à 19,63 euros après avoir lancé un avertissement sur ses résultats, entraînant dans son sillage la grande majorité des banques européennes, dont Société Générale (-2%). Le numéro trois de la banque en Europe centrale et orientale a expliqué cet avertissement par la hausse du coût du risque en Hongrie et en Roumanie. La banque autrichienne a augmenté de 700 millions d'euros pour le porter à 2,4 milliards d'euros son coût du risque pour 2014, ayant accru ses provisions dans ces deux pays.

En Roumanie, elle a augmenté ses provisions, répondant à la volonté de la Banque centrale de réduire les créances douteuses dans le système bancaire avant la revue de la qualité des actifs bancaires que réalisera la BCE cet automne. En Hongrie, le gouvernement va prendre des mesures pour régler le problème des prêts en devise, (dont les mensualités ont fortement augmenté à la suite de la dévaluation de la monnaie), ce qui conduira les banques à dédommager leurs possesseurs.

Erste Group Bank a ajouté que son résultat opérationnel serait inférieur à la prévision de 3,1 milliards, en raison de sa performance opérationnelle en Hongrie et en Roumanie. La banque devrait ainsi essuyer une perte nette comprise entre 1,4 et 1,6 milliard d'euros sur l'ensemble de l'année.

Elle a précisé qu'elle arriverait cependant à afficher un ratio de fonds propres durs d'environ 10% d'ici la fin de l'année sans augmentation de capital.

Réagissant à cet avertissement, JPMorgan a abaissé sa recommandation de Surpondérer à Neutre sur la valeur, le redressement d'Erste étant de nouveau repoussé.

Parmi les banques françaises, Société Générale a réalisé 6% de son produit net bancaire en Europe centrale en 2013, avec des positions de respectivement numéro 2 et 3 en Roumanie et République tchèque dans la banque de détail et les services financiers internationaux. Elle y est plus exposée que BNP Paribas, cette région représentant 2% de son produit net bancaire.