Dans une note publiée ce matin, Société générale (SG) a certes maintenu son conseil de 'conserver' l'action du géant français de l'optique ophtalmique Essilor International. Cependant, les analystes redoutent 'un 3e trimestre (T3) probablement difficile avec une visibilité limitée sur la croissance. Le moment est venu de réexaminer l'argumentaire d'investissement', indique une note. L'objectif de cours à 12 mois est aussi réduit de 120 à 109 euros.

Les analystes s'inquiètent d'abord des 'vents contraires' qui ont pénalisé le groupe : 'La trajectoire de croissance du CA d'Essilor a été freinée depuis juillet 2016 par une météo défavorable au T2 2016, puis par l'élection de Donald Trump au S2 2016 et, enfin, par une croissance organique sans éclat de 2,5% au S1 2017', énumère une note.

'Ce développement pourrait compromettre la tendance d'une croissance organique de 3-5% observée depuis 2010, en la ramenant à un niveau moins impressionnant de 2-3% pouvant marquer un changement de paradigme', craignent les spécialistes.

Enfin, à plus court terme, SG ne se déclare 'pas optimiste' en vue du point d'activité du 3e trimestre qui sera présenté par Essilor le 24 octobre prochain, 'compte tenu des incidences de la météo dans la Sun Belt aux Etats-Unis et au Mexique, de la normalisation de la croissance en Chine et en Europe, et de la faible probabilité que les nouveaux verres Varilux aient un impact significatif avant le T4.'

Bref, '2017 pourrait se révéler une année perdue pour Essilor', écrit SG, qui considère que la fusion avec Luxottica n'interviendra pas avant le 2e trimestre 2018.



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