Paris (awp/afp) - Essilor a publié jeudi un bénéfice net en repli au premier semestre, en raison des coûts liés à son rapprochement avec Luxottica, mais la croissance organique de ses ventes s'est améliorée au deuxième trimestre, lui permettant de maintenir ses objectifs annuels.

Son bénéfice net semestriel s'est établi à 349 millions d'euros, en baisse de près de 10,3% sur un an, selon un communiqué. Ajusté des charges comptabilisées dans le cadre du rapprochement avec Luxottica, le bénéfice net a seulement reculé de quelque 2,3%.

Sur l'ensemble du premier semestre, ses ventes ont totalisé 3,72 milliards d'euros, en baisse de 3,5% en données publiées mais en hausse de 4,4% en "base homogène" (à taux de change et périmètre constants).

Le chiffre d'affaires a totalisé 1,9 milliard d'euros sur le seul deuxième trimestre, en recul de 1,1% en données publiées, mais en progression de 4,8% sur un an en base homogène, et en nette amélioration par rapport au premier trimestre où son taux de croissance était de 3,2%.

La performance de l'activité trimestrielle, dopée notamment par des ventes plus élevées aux Etats-Unis, en Chine ainsi qu'au Brésil dans les verres et le matériel optique, est globalement conforme aux attentes des analystes du consensus Factset.

Par conséquent, le groupe a confirmé son objectif d'une croissance des ventes en base homogène "autour de 4%" cette année. Par ailleurs il mise toujours sur une marge d'exploitation "supérieure ou égale à 18,3% du chiffre d'affaires", après avoir atteint une marge de 18,4% sur le premier semestre.

Numéro un mondial des verres ophtalmiques, le groupe français a annoncé il y a plus d'un an et demi un projet amical de fusion avec l'italien Luxottica, le leader mondial des montures, en vue de créer un géant mondial intégré de l'optique.

Mais la concrétisation de ce projet a été maintes fois retardée en raison des délais d'approbation par diverses autorités de la concurrence dans le monde.

Essilor et Luxottica attendent ainsi toujours le feu vert indispensable de la Chine, mais celui-ci serait désormais imminent, selon eux.

Les deux sociétés sont "sur le point de finaliser leurs discussions avec l'autorité de la concurrence chinoise et sont confiantes dans le fait d'obtenir son accord d'ici la fin du mois de juillet", a ainsi indiqué Essilor dans son communiqué.

afp/rp