À Paris, le CAC 40 perd 0,49% à 5.494,66 points vers 11h55 GMT. À Francfort, le Dax cède 0,69% et à Londres, le FTSE 100 recule de 0,64%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en baisse de 0,55%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,76% et le Stoxx 600 de 0,59%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en repli de 0,4% à 0,6%. Apple, qui a déjà pesé sur la tendance lundi, pourrait de nouveau reculer à l'ouverture en raison des spéculations sur la production de l'iPhone X, malgré les déclarations rassurantes de l'un de ses fournisseurs.

Plus généralement, les marchés actions continuent de souffrir de la hausse des rendements obligataires: la remontée du rendement des bons du Trésor américain à dix ans à 2,70% lundi pour la première fois depuis près de quatre ans et le retour en territoire positif du rendement allemand à cinq ans ont exacerbé les craintes d'un resserrement plus rapide qu'anticipé jusqu'à présent des politiques monétaires des grandes banques centrales.

Wall Street a ainsi subi sa plus forte baisse sur une séance depuis septembre, bien que limitée à 0,67% pour le Dow Jones et le Standard & Poor's 500.

Le mouvement de hausse des rendements semble toutefois s'apaiser, au moins temporairement: le dix ans américain se replie vers 2,68% et le dix ans allemand, qui a frôlé 0,7% lundi, est revenu sous 0,68% dans l'attente de la première estimation de l'inflation allemande en janvier, prévue à 13h00 GMT.

Les statistiques de plusieurs Länder sont ressorties mitigées, avec dans certains d'entre eux une hausse des prix plus lente qu'en décembre.

Les indicateurs européens publiées en début de journée ont confirmé la bonne santé de l'économie de la région avec une croissance 2017 estimée à 1,9% en France, à 3,1% en Espagne et à 2,5% dans l'ensemble de la zone euro, la plus forte expansion de la région depuis dix ans.

Sur le marché des changes, le dollar est reparti à la baisse face à un panier de devises de référence au lendemain de sa plus forte hausse depuis trois semaines, favorisée par la remontée des rendements des Treasuries. L'euro remonte ainsi vers 1,2430 dollar.

Les cambistes attendent désormais le discours sur l'Etat de l'union de Donald Trump en fin de journée, puis les conclusions de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, dont le communiqué est prévu mercredi à 19h00 GMT.

LES CYCLIQUES DÉLAISSÉES

Aux valeurs en Europe, les plus fortes baisses touchent les secteurs cycliques. L'indice Stoxx européen des matières premières recule de 1,18% avec la rechute des cours des métaux de base (le cuivre cède 0,1%, le nickel 0,98%) et du pétrole (le Brent revient vers 69 dollars). A Paris, TechnipFMC (-1,72%) et ArcelorMittal (-1,39%) accusent les plus fortes baisses du CAC.

Le compartiment bancaire souffre lui aussi: son indice Stoxx cède 1,02%, Deutsche Bank 1,99% et Société générale 1,08%.

Dans l'actualité des résultats, Philips abandonne 2,6% après des résultats trimestriels jugés décevants.

A la hausse, les constructeurs de turbines éoliennes Vestas (+6,39%) et Siemens Gamesa (+6,42%) sont en tête du Stoxx 600 après les trimestriels du second.

Plus forte hausse du CAC, Essilor (+1,41%) profite des résultats et des prévisions solides de Luxottica (+1,80%), avec lequel il doit fusionner.

Soitec (+6,03%) affiche pour sa part la meilleure performance du SBF 120, continuant de profiter de la progression du secteur des semi-conducteurs après le relèvement lundi des prévisions d'AMS (-0,34%).

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand

Valeurs citées dans l'article : Essilor International, Soitec