Paris (awp/afp) - Le leader mondial de l'optique Essilorluxottica a recouru à la géolocalisation de ses salariés en Chine pour faire "un tri" entre ceux qui pouvaient continuer à travailler et ceux qui risquaient de propager le coronavirus, a détaillé vendredi son PDG Hubert Sagnières.

"En Chine, le pic de la crise est arrivé à un moment où les Chinois étaient en congé dans le cadre du nouvel an chinois et 80% de nos effectifs étaient partis dans leur famille", a-t-il expliqué vendredi sur BFM Business.

Face au risque de contamination, "on a instauré grâce à WeChat une géolocalisation de l'ensemble de nos salariés, on a su où ils étaient, on a pu les rapatrier chez eux dans leur ville et on a fait un tri entre ceux qui pouvaient aller au travail et ceux qui ne pouvaient pas" parce qu'ils s'étaient trouvé dans une zone à risque, a-t-il expliqué.

En outre, l'entreprise a "instauré une prise de température deux fois par jour, monitorée, trackée dans les systèmes", et rendu le port du masque obligatoire sur les sites de l'entreprise. "A un moment donné, on distribuait jusqu'à 15.000 masques par jour dans nos usines".

Essilorluxottica a en outre annoncé vendredi que "les perspectives du groupe pour 2020, publiées le 6 mars 2020, ne sont plus valables".

"A l'heure actuelle, le groupe n'a pas suffisamment de visibilité pour évaluer l'ampleur de l'impact du Covid-19, du fait de la volatilité de la situation", indique un communiqué.

"L'activité optique est très résiliente, quand votre vue change, il faut changer de lunettes ou de lentilles", a pour sa part martelé Hubert Sagnières. "L'expérience des autres crises dans le monde, c'est qu'on plongeait, peut-être un peu moins que les autres, mais surtout on repart très vite à partir du moment où les magasins sont ouverts".

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