Paris (awp/afp) - Le géant mondial de l'optique EssilorLuxottica a annoncé vendredi que son bénéfice net ajusté était quasi réduit à néant au premier semestre à cause de la pandémie de Covid-19.

Le bénéfice net ajusté des effets du rapprochement entre Essilor et Luxottica, indicateur jugé pertinent par le groupe, est en chute de quasiment 100% sur un an à 7 millions d'euros.

Le résultat net est lui dans le rouge à -412 millions d'euros (contre un bénéfice net de 671 millions d'euros l'an passé à la même époque), pour un chiffre d'affaires en recul de 29% à 6,2 milliards d'euros. C'est un repli plus marqué que ne l'anticipaient les analystes interrogés par Factset.

Sur le seul deuxième trimestre, les ventes ont reculé de 46,1% (à taux de changes constants) à 2,4 milliards d'euros, après une baisse de 10,1% au premier trimestre.

"Ces baisses sont la conséquence directe des confinements liés au Covid-19 sur l'ensemble des marchés du groupe", souligne EssilorLuxottica dans son communiqué, qui ajoute toutefois qu'"une reprise séquentielle de mois en mois a suivi les réouvertures de magasins sur la plupart des marchés".

Le groupe avait suspendu fin mars les perspectives pour 2020. A ce stade, "la situation reste trop volatile pour rétablir des objectifs financiers pour l'année", précise-t-il, tout en faisant valoir qu'il est "probable que le troisième trimestre représentera une nouvelle période de transition sur le chemin de la normalisation".

"La société a enregistré des signes positifs de reprise sur tous ses marchés, bien qu'avec des rythmes différents", précise-t-elle.

Au deuxième trimestre, toutes les divisions sont en recul. La principale, les verres et matériel optiques, enregistre une chute de 40,2% de ses ventes à taux de change constants, à 1 milliard d'euros, tandis que la division "vente de détail" plonge de 43% à 939 millions d'euros.

Par zone géographique, sur cette période, l'Europe enregistre le plus fort repli (-48,3% à taux de change constants) à 600 millions d'euros. Les Etats-Unis, le principal marché du groupe, sont aussi en fort recul à 1,35 milliard d'euros (-44,2%).

La dette du groupe (hors dettes de loyer) a atteint 2,36 milliards d'euros à fin juin, soit une hausse de 460 millions d'euros par rapport au même indicateur fin 2019.

afp/al