Des sociétés représentant 28% des dividendes en Europe ont réduit ou suspend leur dividende contre 17% la semaine dernière, selon les derniers chiffres de Morgan Stanley. Ce pourcentage ne semble pas prêt de s'arrêter de progresser. Eurazeo figure parmi les dernières sociétés en date à annoncer la suspension du versement du dividende au titre de 2019 en raison de la pandémie de Covid-19. En Bourse, l'action de la société d'investissement perd 3,10% à 43,18 euros, portant ses pertes depuis le début de l'année à un peu moins de 29%.

Compte tenu des bons résultats de 2019 et de la hausse des revenus récurrents tirés de la gestion d'actifs, Eurazeo avait proposé le 12 mars le paiement au titre de l'exercice 2019 d'un dividende de 1,5 euro par action, en hausse de 20%.

Le groupe a justifié sa décision par le " contexte inédit et incertain à l'échelle internationale " et les "  recommandations de l'Etat français ".

Le Directoire a cependant maintenu sa proposition de mettre en place un dividende majoré de 10 % récompensant les actionnaires détenant des titres au nominatif de façon continue pendant au moins deux ans, dans les limites légales.

Passage obligé de la communication des sociétés en temps de Coronavirus, Eurazeo a fait le point sur sa solidité. La société a souligné ses " nombreux atouts  : un portefeuille de participations très diversifié et robuste, opérant dans différents secteurs d'activités et géographies, une source de revenus récurrents avec le développement de la gestion d'actifs ".

La société d'investissement a en outre mis n exergue le caractère " particulièrement solide " de sa situation financière . Elle disposait fin 2019 d'une position de trésorerie positive de plus de 500 millions d'euros, n'affichait aucune dette au niveau d'Eurazeo, possédait une ligne de crédit syndiquée de 1,5 milliard d'euro renouvelée récemment pour au moins 5 ans et son drypowder (engagements confirmés non appelés auprès de ses partenaires) s'élevait 3,8 milliards d'euros. Le groupe sera ainsi en mesure de supporter le cas échéant ses sociétés de portefeuille qui le nécessiteraient.