LONDRES, 22 novembre (Reuters) - Jeremy Corbyn, chef de file de l'opposition travailliste au Royaume-Uni, a annoncé vendredi soir qu'il ne prendrait pas partie dans l'éventualité d'un second référendum sur le Brexit, une neutralité qui, a-t-il dit, lui permettrait de mettre en oeuvre le résultat, quel qu'il soit, d'une telle consultation.

Le leader du Labour était interrogé sur la BBC dans une émission spéciale en vue des élections législatives anticipées du 12 décembre prochain.

"J'adopterai en tant que Premier ministre, si je le suis, le moment venu, une attitude de neutralité de sorte que je pourrai mettre en oeuvre de manière crédible les résultats de ce (référendum) pour réunir nos communautés et notre pays", a-t-il dit.

L'opposant travailliste avait indiqué auparavant que le Labour se prononcerait pour ou contre le Brexit lors d'une convention spéciale.

Dans un communiqué, le Parti conservateur du Premier ministre Boris Johnson a aussitôt réagi en estimant que Corbyn venait de "confirmer qu'il n'a aucun plan pour le Brexit". "Il ne dira même pas s'il pense que nous devrions partir ou rester", ajoute le parti tory.

Le Brexit divise le Parti travailliste, et Jeremy Corbyn, en prenant une position ferme sur cette question centrale qui domine depuis des années la vie politique britannique, risquerait de s'aliéner une partie ou l'autre de l'électorat Labour.

Depuis le début de la campagne, le Parti conservateur fait la course en tête dans les intentions de vote mesurées par les instituts de sondage.

Mais une étude Panelbase publiée vendredi ne donne plus que dix points d'avance aux Tories, à 42% des intentions de vote (en recul d'un point en une semaine) contre 32% (+2) pour le Labour.

Les Libéraux démocrates de Jo Swinson sont 14% (-1) et le Parti du Brexit de Nigel Farage à 3% (-2). (William James Henri-Pierre André pour le service français)