MALI-54 MORTS DANS UNE ATTAQUE CONTRE UN POSTE DE L'ARMÉE, DAECH REVENDIQUE

BAMAKO - Au moins 53 soldats et un civil ont été tués lors d'une attaque contre un poste de l'armée dans le nord-est du Mali, a annoncé le gouvernement malien samedi, dans l'une des attaques les plus meurtrières de ces dernières années contre l'armée dans le pays.

Le groupe Etat islamique a revendiqué l'attaque dans la soirée, via son organe de propagande Amaq.

"Des inconnus lourdement armés ont attaqué vers midi. L'attaque a commencé par des tirs d'obus... Puis ils se sont retirés vers le Niger", a déclaré à Reuters le porte-parole du gouvernement, Yaya Sangaré.

Il a ajouté que le nombre de victimes restait encore provisoire alors que les cadavres étaient en cours d'identification.

L'armée a opéré une opération de ratissage dans le secteur avec le soutien des forces internationales, notamment des troupes françaises de l'opération Barkhane et des casques bleus de l'ONU.

"Les renforts dépêchés sur place ont trouvés 54 corps dont un civil, 10 survivants et trouvé des dégâts matériels considérables", avait déclaré plus tôt dans la journée Yaya Sangaré sur Twitter.

Par ailleurs, l'Elysée a de son côté annoncé dans un communiqué le décès d'un militaire français de l'opération Barkhane.

Le militaire, qui appartenait au 1er régiment de Spahis de Valence, a succombé à ses blessures après le déclenchement d'un engin explosif au passage de son véhicule blindé près de la ville de Ménaka.

"Dans un contexte sécuritaire dégradé, la mort du brigadier Ronan Pointeau nous montre que le combat contre les groupes terroristes qui sévissent au Sahel n’est pas terminé", a souligné dans un communiqué Florence Parly, la ministre française des Armées.

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GB-JOHNSON EXCLUT UN "NO DEAL" DANS SON PROGRAMME ÉLECTORAL

LONDRES - Les conservateurs britanniques écartent la possibilité d'un Brexit sans accord, longtemps agitée par le Premier ministre Boris Johnson, dans leur programme en vue des élections anticipées du 12 décembre, rapporte le Times samedi.

Le chef du gouvernement promettait de quitter l'UE le 31 octobre avec ou sans accord négocié avec les Vingt-Sept, avant de devoir demander un report au 31 janvier en vertu d'une loi, le "Benn Act", adoptée début septembre.

Désormais, l'objectif des Tories est de faire aboutir le compromis auquel sont parvenus, le mois dernier, Boris Johnson d'une part et les Européens de l'autre.

"Si vous votez pour le Parti conservateur lors des prochaines élections, vous votez pour quitter l'UE avec cet accord", a déclaré le ministre de la Culture, Nicky Morgan, dans une interview au Times, précisant que le "no-deal" n'était désormais plus "sur la table".

La perspective d'une rupture sèche avec le reste du continent inquiète les milieux économiques au Royaume-Uni, qui redoutent des répercussions potentiellement catastrophiques pour le pays. A l'inverse, les partisans d'un Brexit dur voient là une occasion de s'affranchir d'un coup des règles de l'UE.

En excluant désormais un "no deal", Boris Johnson écarte par la même occasion toute alliance avec le Parti du Brexit de Nigel Farage, qui continue à militer pour un divorce non négocié.

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SONDAGE - Les Conservateurs crédités de 36% des intentions de vote le 12 décembre

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NOUVEAUX HEURTS EN MARGE DES MANIFESTATIONS À HONG KONG

HONG KONG - Le centre-ville de Hong Kong a pris par endroits des airs de champ de bataille samedi soir au terme d'une nouvelle journée de manifestations anti-gouvernementales.

La police hongkongaise a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les quelques milliers de personnes, dont beaucoup vêtues de noir et portant un masque, qui se sont rassemblées notamment dans le parc Victoria, point de ralliement habituel des militants hostiles à l'emprise de Pékin.

Ce vingt-deuxième week-end consécutif de manifestations dans la région administrative spéciale a donné lieu à des heurts parmi les plus violents depuis le début du mouvement.

Les manifestants ont lancé plusieurs cocktails Molotov sur les forces de l'ordre, bloqué la circulation sur certaines voies et incendié une entrée de la station de métro Central, au coeur d'un quartier où se trouvent de nombreuses agences bancaires, des bijouteries haut de gamme et des boutiques de vêtements.

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ALGÉRIE-CINQ CANDIDATS EN LICE POUR LA PRÉSIDENTIELLE DU 12 DÉCEMBRE

ALGER - Cinq candidats seront en lice pour l'élection présidentielle du mois prochain en Algérie, dont deux anciens Premiers ministres, a annoncé samedi le président de l'Autorité de contrôle des élections.

Alors que les Algériens se mobilisent en masse à travers le pays pour réclamer un renouvellement complet de la classe dirigeante, les autorités algériennes ne cessent de dire que l'élection présidentielle du 12 décembre sera le seul moyen de sortir de la crise depuis la démission du président Abdelaziz Bouteflika en avril, sous la pression de la rue.

Parmi les candidats à l'élection présidentielle, figurent les anciens Premiers ministres Abdelmadjid Tebboune et Ali Benflis, l'ancien ministre de la Culture Azzedddine Mihoubi, l'ancien ministre du Tourisme Abdelkader Bengrina et Abdelaziz Belaïd, président du parti du Front El Mostakbal.

Ces candidatures ont été annoncées par Mohamed Chorfi, le président de l'Autorité de contrôle des élections.

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FIAT CHRYSLER ET PSA ESPÈRENT FINALISER LA FUSION DÉBUT DÉCEMBRE-SOURCE

MILAN - Fiat Chrysler et PSA espèrent signer début décembre l'accord de fusion censé unir les deux constructeurs automobiles, a-t-on déclaré samedi de source au fait du dossier.

Les deux entreprises ont officialisé jeudi ce projet de mariage, qui doit aboutir à la naissance du quatrième groupe automobile mondial, représentant 50 milliards de dollars (45 milliards d'euros) et 8,7 millions de véhicules vendus par an.

Elles ont alors estimé que le dénouement pourrait avoir lieu dans "les prochaines semaines", une fois que les détails de l'opération auront été réglés.

"L'accord final devrait être signé début décembre, à Noël au plus tard", selon la source au fait des discussions, confirmant des informations de la Stampa, l'un des principaux journaux italiens, édité à Turin.

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LE NOUVEAU PATRON DE LA SNCF VEUT RENOUER LE DIALOGUE SOCIAL-JDD

PARIS - Le nouveau président du directoire de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, déclare dimanche dans un entretien au Journal du Dimanche (JDD) vouloir renouer le dialogue social au sein de la compagnie ferroviaire confrontée ces dernières semaines à des perturbations de trafic à la suite de mouvements sociaux.

Le mois dernier, une grève surprise, consécutive à l'exercice du droit de retrait par certains conducteurs et contrôleurs, a fortement perturbé la circulation des trains au début des vacances scolaires de la Toussaint.

L'arrêt de travail avait été décidé par la CGT et Sud-Rail à la suite d'une collision, survenue mercredi en Champagne-Ardenne, entre un TER et un convoi exceptionnel à un passage à niveau.

La circulation des trains est également perturbée sur l'axe Atlantique en raison d'un mouvement social au centre de maintenance du TGV Atlantique.