Francfort (awp/afp) - L'industrie allemande de la machine-outil a de nouveau augmenté ses exportations vers la France en 2019, a indiqué jeudi la fédération du secteur. La Fédération de la branche attribue la hausse au dynamisme des réformes menées dans l'Hexagone depuis l'élection du président Emmanuel Macron.

Les exportations allemands de machines vers la France ont totalisé 12,4 milliards d'euros, soit un bond de 5% sur un an. Cela conforte l'Hexagone à sa place de troisième au classement global des exportations allemandes dans ce secteur, derrière les Etats-Unis et la Chine, selon un communiqué de la fédération VDMA.

"La politique de réformes (du président) Macron devrait constituer une des principales raisons pour la hausse des investissements français dans les équipements, y compris les machines allemandes", explique Olaf Wortmann, économiste au VDMA, cité dans le communiqué.

Les exportations allemandes de machines vers la France se sont de fait reprises depuis 2017, rebondissant de 7% l'année de l'élection d'Emmanuel Macron, puis de 6% en 2018. "Grâce au dynamisme des réformes en France, nous anticipons également des opportunités de croissance pour 2020", ajoute M. Wortmann, contacté par l'AFP.

L'Allemagne a en revanche moins importé de machines-outils en 2019 de la France, avec un recul de 4% à près de 5 milliards d'euros, alors que l'industrie allemande est en récession depuis la fin 2018 et limite de fait ses investissements en équipements.

"Les différends commerciaux internationaux, l'augmentation du protectionnisme et le feuilleton incertain du Brexit, enfin le profond changement structurel dans l'industrie automobile ont conduit à des incertitudes et une réticence à investir dans de nombreuses industries" du pays, selon M. Wortmann.

Très dépendante de la conjoncture mondiale en exportant près de 80% de sa production, l'industrie allemande de la machine-outil s'attend à une baisse des exportations dans le monde en 2020, après qu'elles avaient stagné à 179,8 milliards d'euros l'an dernier et même reculé d'1,5% une fois corrigées de l'inflation.

afp/vj