Alors que l'OPA de Walt Disney sur sa filiale européenne Euro Disney pourrait avoir lieu autour du 21 avril, le fonds CIMA, qui détient 1,4% du capital d'Euro Disney, a tenu à "rappeler leurs devoirs aux membres du Conseil de surveillance de dénoncer des faits susceptibles de constituer un délit de présentation de faux compte", explique à AOF Catherine Berjal, directrice générale et des investissements du fonds CIMA.

Dans un courrier aux membres du Conseil de surveillance d'Euro Disney, CIMA s'interroge sur le fait "que les charges d'Euro Disney sont en perpétuelle augmentation, ce qui a été particulièrement frappant au cours du dernier exercice". Le fonds note aussi que "ce dernier exercice a en outre été marqué par une provision des titres de participation d'Euro Disney SCA dans Euro Disney Associés SCA. Il faudrait donc, à croire les comptes d'Euro Disney, penser que la valeur comptable du parc est de zéro."

"Cette stratégie vise à l'évidence à servir les intérêts financiers de la maison-mère au détriment des actionnaires minoritaires mais aussi de la société Euro Disney elle-même, la Walt Disney Company cherchant à évincer les derniers minoritaires en les contraignant à apporter à la nouvelle offre publique, sous peine de devoir subir une forte dilution postérieurement. Nous pensons que la gestion d'Euro Disney repose donc sur l'exploitation, pénalement qualifiée, d'une situation de conflit d'intérêts patente", lâche CIMA.

A ce stade, le fonds actionnaire d'Euro Disney ne s'oppose pas au projet d'OPA de Walt Disney et reste dans l'attente des données précises concernant la valorisation qu'il induit. "Nous pourrions mobiliser des actionnaires représentant jusqu'à 10% du capital d'Euro Disney", assure Catherine Berjal.

Valeurs citées dans l'article : Euro Disney, Walt Disney Co